lundi 20 mars 2017

ROGUE ONE: A STAR WARS STORY

                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site lestoilesheroiques.fr

de Gareth Edwards. 2016. U.S.A. 2h14. Felicity Jones, Diego Luna, Donnie Yen, Ben Mendelsohn, Jiang Wen, Forest Whitaker, Mads Mikkelsen, Alan Tudyk, Riz Ahmed, Spencer Wilding et Daniel Naprous, James Earl Jones, Genevieve O'Reilly, Alistair Petrie, Paul Kasey.

Sortie salles France: 14 Décembre 2016. U.S: 16 Décembre 2016

FILMOGRAPHIEGareth Edwards est un réalisateur, scénariste et producteur britannique, né le 31 Décembre 1975. 2010 : Monsters. 2014 : Godzilla. 2016: Rogue One: a star wars story.


Spectacle enchanteur de guerre et d'aventures à couper le souffle, Rogue One: A Star Wars Story est une grandiose odyssée au souffle épique aussi persuasif que l'imputrescible l'Empire-contre attaque ! Alors que les derniers épisodes, trop lisses et conventionnels, car dénué d'âme et d'esprit créatif n'ont jamais su retrouver la magie de la saga originelle, Gareth Edwards est aujourd'hui parvenu à réactualiser le mythe avec une humilité et une maestria ébouriffantes ! Les séquences d'action, aériennes et terriennes, s'avérant d'une intensité vertigineuse, de par la fluidité et la rigueur de la réalisation, du montage ultra dynamique et du sens du découpage (rien n'a été laissé au hasard dans le moindre cadre !). Outre ses explosions dantesques de batailles tantôt spatiales, tantôt terriennes, les décors grandioses, les figurants réunis en masse (sans faire office de remplissage) et son design formel (telle la scénographie instaurée sur la plage tropicale !) décuplent le dépaysement que le spectateur éprouve à la manière d'un rêve de gosse.


Car 37 ans après la sortie de l'Empire..., Gareth Edwards est parvenu de mon point de vue subjectif à renouer avec mes émotions d'adolescence pour le sens féerique imputé à sa forme et pour la densité des personnages remarquablement dessinés, et ce jusqu'aux seconds rôles. Je pense prioritairement à la troupe des rebelles que Jyn Erso est parvenu à recruter avec l'aide d'un androïde transfuge (oh combien crédible !) afin de pouvoir récupérer les plans de l'étoile noire que son père eut secrètement préservé. Au-delà de l'aspect festif du spectacle aussi généreux qu'attachant (alors qu'il ne cède jamais à une vaine esbroufe !), la dimension dramatique de l'intrigue est également son point positif si bien que les thèmes de l'amour, de la vengeance et du sens du sacrifice étroitement liés au destin de Jyn Erso extériorisent quelques séquences véritablement poignantes et épurées (j'en ai même versé des perles de larmes lors d'un bref instant d'adieu). Si Felicity Jones ne délivre pas une interprétation inoubliable, son charisme sentencieux, sa foi humaine et sa volonté pugnace de compromettre les plans de l'Empire se traduisent avec assez de vigueur morale pour qu'on se laisse prendre à son jeu dramatique. La sobriété de la distribution étant justement une plus-value auprès de sa construction narrative lorsqu'il s'agit de préméditer des stratégies d'attaques ou de brosser des plages d'intimité autour des rapports familiaux ou romantiques de Jyn en initiation héroïque (sans toutefois être sur le front comme ses autres compagnons).


Par le biais d'une histoire simple mais forte, Gareth Edwards est donc parvenu avec Rogue One à redorer un sang neuf à la saga en donnant chair à des personnages matures d'une belle densité morale (à l'instant du guerrier aveugle croyant à la force de manière bien spécifique !). Un nouveau divertissement familial extrêmement sincère et généreux si bien qu'en terme de création d'univers chimérique, Rogue One renoue tout simplement avec la magie du grand spectacle épique. 

Bruno Dussart

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