Photo empruntée sur Google, appartenant au site roswell1947.forumgratuit.org
de Robert Lieberman. 1993. U.S.A. 1h49. Avec D.B. Sweeney, Robert Patrick, Craig Sheffer, Peter Berg, Henry Thomas, Bradley Gregg, Noble Willingham, Kathleen Wilhoite, James Garner, Georgia Emelin.
Sortie salles U.S: 12 Mars 1993
FILMOGRAPHIE: Robert Lieberman est un réalisateur, scénariste et producteur américain.
1978: A Home run for love (télé-film). 1978: Gaucho (télé-film). 1980: Fighting Back (télé-film). 1982: Will: the autobiography of G. Gordon Liddy (télé-film). 1983: Table for Five. 1987: Nos Meilleures années. 1991: To Save a Child. 1991: Le plus beau cadeau de Noël. 1992: Fire in the Sky. 1996: Les Petits Champions 3. 1996: Le Titanic (télé-film). 1999: NetForce (télé-film). 2002: Red Skies. 2002: Second String (télé-film). 2004: Earthsea (télé-film). 2009: The Tortured. 2010: The Stranger.
"Fire in the Sky : l’ombre d’un enlèvement".
Réalisateur prolifique de téléfilms et séries TV, Robert Lieberman signe en 1993 son œuvre la plus connue, Fire in the Sky. Inspirée d’un fait divers (potentiel) sur un enlèvement extra-terrestre, cette série B fut hélas inédite dans nos salles hexagonales, directement exploitée en VHS puis en galette numérique. Dommage, au regard de la qualité de ce suspense captivant, convaincant dans sa tentative de nous faire croire à ce rapt incongru au premier degré.
Le pitch : le 5 novembre 1975, six bûcherons assistent, terrifiés, à un phénomène irrationnel venu du ciel. L’un d’eux, ébloui par la lumière aveuglante de l’engin spatial, est soudain foudroyé par une force surnaturelle. Ses camarades fuient à bord de leur fourgonnette, jusqu’à ce que le chauffeur, au dernier moment, fasse demi-tour. Seul sur les lieux, Mike Rogers découvre l’absence inexplicable de son ami Travis. En ville, les cinq survivants doivent justifier devant police et population la disparition mystérieuse, bientôt suspectés de meurtre.
Porté par des visages familiers (Robert Patrick, Henry Thomas, Peter Berg) et une mise en scène qui s’attarde sur les tourments psychologiques, Fire in the Sky dresse avant tout le portrait d’hommes de foi injustement montrés du doigt par des citadins et des autorités incrédules. Lieberman illustre avec soin le caractère sournois d’une communauté qui n’hésite pas à fustiger et remettre en cause le récit capillotracté de ces prolétaires gênants. Cette impuissance à prouver leur innocence, cette pugnacité obstinée (magnifiquement incarnée par Robert Patrick) à crier leur vérité aux autorités, suscite une empathie viscérale chez le spectateur, d’autant que le prologue nous assure que leur mésaventure n’est pas une affabulation. Leur humanité se dévoile aussi dans la panique de leur fuite désespérée à travers la forêt, après avoir abandonné leur camarade peut-être encore en vie.
Mais après l’épreuve ambiguë du détecteur de mensonge, un rebondissement inattendu lève enfin le voile sur leur version des faits. Là encore, le réalisateur insiste sur la dimension psychologique de la victime traquée par les médias sensationnalistes, un chef de police paranoïaque et des badauds indélicats. L’interprétation de D.B. Sweeney, chétif et amnésique, anciennement malmené par ces E.T belliqueux, suscite une compassion douloureuse, exacerbée par son état défaillant. Jusqu’à la scène anthologique, où la terreur claustro-viscérale explose dans un réalisme horrifiant : une séquence cauchemardesque, un choc traumatique face aux sévices chirurgicaux infligés à cette victime martyrisée, littéralement révulsée, terrifiée, le souffle coupé.
Mais après l’épreuve ambiguë du détecteur de mensonge, un rebondissement inattendu lève enfin le voile sur leur version des faits. Là encore, le réalisateur insiste sur la dimension psychologique de la victime traquée par les médias sensationnalistes, un chef de police paranoïaque et des badauds indélicats. L’interprétation de D.B. Sweeney, chétif et amnésique, anciennement malmené par ces E.T belliqueux, suscite une compassion douloureuse, exacerbée par son état défaillant. Jusqu’à la scène anthologique, où la terreur claustro-viscérale explose dans un réalisme horrifiant : une séquence cauchemardesque, un choc traumatique face aux sévices chirurgicaux infligés à cette victime martyrisée, littéralement révulsée, terrifiée, le souffle coupé.
Intelligemment traité dans la dimension humaine de personnages déchirés par une énigme irrationnelle, soutenu par un casting sobre entre émoi, mutisme et interrogation, Fire in the Sky est une honorable série B, soignée et captivante par son suspense latent. Enfin, c’est surtout dans son dernier acte, véritable moment d’effroi gravé d’une pierre blanche, qu’il nous réconforte sur la valeur d’une fidélité amicale.
*Bruno
*Bruno
18.04.25. 4è
03.07.12.
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