mercredi 4 janvier 2017

ATOMIC CYBORG

                                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site moviepostershop.com

"Vendetta dal futuro" de Sergio Martino. 1986. Italie. 1h34. Avec Daniel Greene, Janet Ågren, Claudio Cassinelli, George Eastman, Roberto Bisacco, Andrea Coppola, Donald O'Brien

Sortie salles France: 26 Mars 1986

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Sergio Martino est un réalisateur, producteur et scénariste italien né le 19 Juillet 1938 à Rome (Italie).
1970: l'Amérique à nu. Arizona se déchaine. 1971: l'Etrange vice de Mme Wardh. La Queue du Scorpion. l'Alliance Invisible. 1973: Mademoiselle Cuisses longues. 1973: Torso. 1975: Le Parfum du Diable. 1977: Mannaja, l'homme à la hache. 1978: La Montagne du Dieu Cannibale. 1979: Le Continent des Hommes poissons. Le Grand Alligator. 1982: Crimes au cimetière étrusque. 1983: 2019, Après la Chute de New-York. 1986: Atomic Cyborg. 1989: Casablanca Express. 1990: Mal d'Africa. Sulle tracce del condor.


Spécialiste de séries B et Z en tous genres, Sergio Martino exploite en 86 le filon en vogue du Post-nuke, du cyber punk et de la science-fiction bourine qu'iconisent respectivement Mad-max 2, Robocop et Terminator. Nanar Z typiquement transalpin par son action de pacotille et son casting irrésistible de trognes inexpressives (Daniel Green éclabousse l'écran en mastard impassible mais noble en coeur quand bien même Georges Eastman lui dispute méchamment la vedette avec un cabotinage outrancièrement mesquin !), Atomic Cyborg exploite ses références ricaines avec un savoir-faire non négligeable (principalement sa dernière demi-heure multipliant efficacement ces bravoures improbables !). Par l'entremise d'un récit profondément naïf, Sergio Martino enchaîne les situations ubuesques et extravagantes au travers d'un esprit Bis aujourd'hui révolu.


En sédition contre ses créateurs après avoir volontairement saboté sa mission, le cyborg Paco Queruak s'enfuit en Arizona et trouve refuge chez la taulière d'un motel. Pendant ce temps, les sbires de l'industriel Turner se lancent à ses trousses pour l'exécuter. Cette trame niaise aux références assumées n'est évidemment qu'un prétexte pour mettre en exergue une série d'épreuves physiques et explosives que Paco va amorcer durant 1h30. A savoir, épreuves de bras de fer et pugilats de saloon avec deux molosses vaniteux, courses-poursuites sur bitume en camion et hélico, rixe saugrenue avec une androïde de carnaval et enfin moult gunfights avec des tueurs en costard affublés de lunettes noires. Ces situations puériles tributaires du western futuriste et d'une action parfois gore s'avèrent si attractives sous l'impulsion risible d'une distribution bovine au sérieux inébranlable ! Martino usant des provocations machistes de ces portraits vantards par le biais de confrontations musclées entre routiers décervelés et margoulins déterminés. Pour parachever, on peut compter sur la contribution musicale de Claudio Simonetti pour provoquer l'émotion à travers une mélodie tantôt élégiaque (les étreintes du couple), tantôt entraînante (les règlements de compte virils).


Ludique en diable grâce à l'énergie de sa mise en scène, à la posture grotesque de ses seconds-couteaux impayables, à la variété des costumes ringards, des décors de carton pâte et du cadre naturel photogénique (les plaines de l'Arizona), Atomic Cyborg risque de faire vibrer la corde sensible du cinéphile nostalgique si bien qu'aujourd'hui cette fantaisie folingue semble encore plus cocasse et poignante par son aspect obsolète. 

B-M. 3èx

Info subsidiaire (Wikipedia): Claudio Cassinelli est décédé au cours du tournage du film alors que celui-ci était achevé aux trois-quarts. L'acteur s'est tué en hélicoptère en passant en dessous du Navajo Bridge, dans l'Arizona. Sergio Martino a dû modifier le scénario en urgence puisque Cassinelli devait figurer dans l'affrontement final contre Paco.

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