jeudi 17 novembre 2016

MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS

                                                                         Photo empruntée sur Google, appartenant au site senscritique.com

"Miss Peregrine's Home for Peculiar Children" de Tim Burton. 2016. 2h07. U.S.A. Angleterre. Belgique. Avec Eva Green, Asa Butterfield, Ella Purnell, Samuel L. Jackson, Terence Stamp, Chris O'Dowd, Judi Dench.

Sortie salles France: 5 Octobre 2016. U.S: 30 Septembre 2016

FILMOGRAPHIE: Timothy William Burton, dit Tim Burton, est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 25 Août 1958 à Burbank en Californie.
1985: Pee-Wee Big Adventure. 1988: Beetlejuice. 1989: Batman. 1990: Edward aux mains d'argent. 1992: Batman, le Défi. 1994: Ed Wood. 1996: Mars Attacks ! 1999: Sleepy Hollow. 2001: La Planète des Singes. 2003: Big Fish. 2005: Charlie et la Chocolaterie. 2005: Les Noces Funèbres. 2008: Sweeney Todd. 2010: Alice au pays des Merveilles. 2012: Dark Shadows. 2012: Frankenweenie. 2014: Big Eyes. 2016 : Miss Peregrine et les Enfants particuliers.


Nouveau projet fantastique de Tim Burton inspiré du roman éponyme de Ransom Riggs, Miss Peregrine et les Enfants particuliers possède l'atout d'élever le genre avec une évidente ambition par son intrigue atypique truffée d'invention, de mystère et de suspense. La trame en deux mots, la quête de vérité d'un adolescent à connaître les raisons de la mort inexpliquée de son grand-père, ancien vétéran d'après-guerre. Sur ce point, la première heure s'avère franchement réussie lorsque notre héros juvénile tente de percer les tenants et aboutissants qui entourent la famille de Miss Peregrine (Eva Green et son sempiternel charme vénéneux !) confinée sur une île et répétant inlassablement la même journée existentielle. Chaque enfant ayant un don particulier, notamment afin de se prémunir de l'hostilité de monstres avides d'immortalité et d'aspiration à retrouver leur enveloppe humaine. Empruntant les thèmes passionnants de la boucle temporelle et des univers parallèles, Tim Burton les exploitent immodérément avec l'exubérance d'un script fourmillant de détails inquiétants, de rebondissements et péripéties vrillés en alternant fantaisie féerique et macabre.


Cette mosaïque des genres si chère au réalisateur parvient sans difficulté à nous envoûter si bien que certaines séquences déconcertantes surprennent d'autant plus par leur tonalité effrayante (les apparitions décharnées des Estres réveillent nos peurs enfantines jusqu'au malaise !). Il est d'ailleurs préférable d'avertir le jeune public que ce spectacle bigarré n'est pas conçu pour eux en dépit des plages romanesques que se partagent Jake (le héros) et Emma, et de la caractérisation prévenante de Miss Peregrine, directrice (de la boucle temporelle) assez indiscernable au premier abord. Là où le bas blesse (mais ça ne concerne que mon avis subjectif d'un premier visionnage !), c'est au niveau de l'ossature de son dernier acte (un peu /beaucoup trop) riche en actions et révélations en roue libre si bien que j'ai fini par décrocher le fil narratif du fait des multiples directions qu'empruntent nos protagonistes pour déjouer le mal. Il s'y dégage alors à mon sens un sentiment de confusion et de désordre au sein de stratégies d'attaques et de défense mal coordonnées quand bien même nos héros ont peine à susciter une vibrante émotion par leur élan héroïque !


Sans doute perfectible et inachevé, faute à une intrigue décousue un peu trop hirsute quant aux enjeux que se disputent le Bien et le Mal derrière le spectre du nazisme, et la profusion d'FX numériques désincarnés, Miss Peregrine et les Enfants particuliers arbore toutefois un univers hermétique assez fascinant sous l'impulsion gentiment attachante d'héros juvéniles en panne de souffle passionnel. 

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