jeudi 11 août 2016

Predator 2

                                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Stephen Hopkins. 1990. U.S.A. 1h48. Avec Danny Glover, Gary Busey, Rubén Blades, María Conchita Alonso, Bill Paxton, Kevin Peter Hall, Adam Baldwin, Robert Davi.

Sortie salles France: 30 Avril 1991. U.S: 21 Novembre 1990.

FILMOGRAPHIE: Stephen Hopkins est un réalisateur américain né en 1958 en Jamaïque.
1987: Dangerous Game. 1989: Freddy 5. 1990: Predator 2. 1993: La Nuit du Jugement. 1994: Blown Away. 1996: L'Ombre et la Proie. 1998: Perdus dans l'Espace. 2000: Suspicion. 2004: Moi, Peter Sellers. 2007: Les Châtiments. 2016: La Couleur de la Victoire.


Réalisateur prometteur ayant fait ses preuves avec Dangerous Game et surtout Freddy 5, Stephen Hopkins succède à John Mc Tiernan pour donner suite au chef-d'oeuvre Predator. Délocalisant l'action des confrontations en pleine jungle urbaine, le cinéaste joue à fond la carte de la série B décomplexée si bien que Predator 2 est à juger au second degré pour en apprécier sa pleine saveur. A l'instar des touches de cocasserie insérées entre deux actions pétaradantes et de la cool attitude de flics réactionnaires sévèrement contrariés ! Mais faute du désistement de la montagne de muscle Schwarzy, Stephen Hopkins recrute donc l'étoile montante Danny Glover récemment célébré dans les 2 premiers opus de l'Arme Fatale. Bien que l'acteur black fait preuve d'un jeu expressif plutôt timoré dans sa fonction pugnace de redresseur de tort, il parvient tout de même à nous attacher par sa volonté teigneuse à pourchasser fébrilement le predator.


Autour de lui, Bill Paxton et Maria Conchita Alonso lui prêtent main forte avec une spontanéité plus convaincante, notamment sous l'impulsion de réparties salaces que se disputent le couple. En dépit d'un schéma narratif malingre digne d'une série B lambda, Stephen Hopkins imprime sur pellicule une énergie insolente pour laisser libre court à des séquences d'actions aussi spectaculaires que violentes (effusions de sang à l'appui par l'entremise de règlements de compte primitifs !). Le predator se réjouissant d'y perdurer sa chasse à l'homme au sein d'un Los Angeles laminé par la criminalité de trafiquants basanés (colombiens et jamaïcains s'exterminant pour un enjeu de pouvoir dans une confusion totale !). D'ailleurs, sa séquence d'ouverture fait office de morceau de bravoure jouissif lorsque, sous un soleil écrasant, une guerre de gangs éclate en plein centre urbain face au témoignage d'une police stérile (du moins avant que n'intervienne stoïquement le lieutenant Harrigan !). Epaulé d'un montage aussi nerveux que maîtrisé, les échanges de fusillades se succèdent sans répit jusqu'au bain de sang que le predator renchérit avec sa traditionnelle lâcheté (son fameux camouflage invisible établi en vision thermique). Exploitant efficacement la diversité de ses décors urbains (métro, toits d'immeuble, abattoir, grotte souterraine), le cinéaste relance l'action des enjeux par le biais d'une traque inlassable entre Harrigan et le predator, quand bien même des agents spéciaux sont sur le point de démasquer la créature avec l'appui d'un stratagème technologique.


Pure série B aux allures de bande-dessinée sensiblement baroque (notamment l'intervention du vaudou que les jamaïcains pratiquent afin de terroriser l'ennemi), Predator 2 parvient miraculeusement à s'extraire de la routine dans un esprit bis de divertissement très musclé. Stephen Hopkins culminant la traque sanglante vers une ultime demi-heure généreusement épique ! Bougrement sympa donc même si on est à 100 lieux du chef-d'oeuvre initial estampillé Tiernan.

La Chronique de Prédator: http://brunomatei.blogspot.fr/2014/04/predator.html

B-M. 4èx

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire