lundi 16 mai 2016

LANDMINE GOES CLICK

                                                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site imdb.com 

de Levan Bakhia. 2015. Géorgie. 1h50. Avec Sterling Knight , Spencer Locke , Dean Geyer , Kote Tolordava, Giorgi Tsaava

Sortie salles Géorgie: 1er Juin 2015

FILMOGRAPHIE: Levan Bakhia est un réalisateur, scénariste, acteur et producteur georgien.
2011: 247°F. 2015: Landmine Goes Click


Rape and Revenge originaire de la Géorgie, Landmine goes click dépeint la descente aux enfers d'un couple de touristes, Chris et Alicia, pris à parti avec les humiliations d'un métayer après le départ précipité de l'amant de celle-ci. Chris ayant avoué à son meilleur ami une liaison avec sa compagne, Daniel avait déjà prémédité une terrible vengeance. Le pied posé sur une mine, Chris est contraint de resté immobile en attendant les éventuels secours du garde-chasse. Impuissante, Alicia tente en dernier ressort de creuser une tranchée au moment même où un chasseur et son chien viennent s'immiscer à l'improviste. Dès lors, un danger bien plus délétère se profile à l'horizon ! Série B d'un réalisme horrifique par son concept de survival brutal si bien que la première partie oscille humiliations et sévices sexuels, Landmine goes click part d'une idée insolite lorsque qu'un jeune touriste est contraint de témoigner impuissant au calvaire de son amie. Le pied posté sur une mine, Chris va entamer une épreuve de force avec une patience surdouée. Contraint d'espérer l'arrivée des secours sur une durée de 4 heures, il doit en prime affronter l'hostilité d'un redneck sadique cumulant les brimades auprès de ses proies.


Plutôt bien soutenu, et avec l'appui d'un jeu d'acteurs assez convaincant, le suspense distille une tension toujours plus ardue pour le sort fragile des touristes. Par leurs comportements de stress et de malaise et parmi le jeu de provocations putassières imposé par leur tyran, on songe inévitablement à la Dernière maison sur la Gauche jusqu'à sa dérive primitive du viol (une séquence démonstrative s'attardant d'ailleurs un peu trop sur l'expression des visages). La seconde partie dérangeante continuera d'ailleurs d'explorer le schéma narratif de Craven du point de vue d'un justicier déterminé à se venger. Par son climat oppressant émanant du huis-clos domestique où des otages innocents vont à leur tour subir les bizutages, Landmine goes click éprouve un peu plus par sa violence gratuite engendrée par un bourreau sans vergogne. Jusqu'au-boutiste, l'issue de l'intrigue détonne pour nous laisser sur une impression amère de déchéance morale. Sa réflexion sur la vengeance s'avérant ici habilement exposée du point de vue de la remise en question finale du vindicateur. Une image forte qui en dit long sur le caractère vénéneux de la haine et l'incapacité d'y refréner ses pulsions perverses.


Haletant, efficace et tendu, Landmine goes click repose beaucoup sur la dimension humaine des personnages exprimant une palette d'émotions de révolte et de désespoir par leur situation d'otages en survie. Psychologiquement éprouvant pour le chemin de croix de la victime et davantage malsain chez le cheminement immoral du justicier, sa conclusion glaçante fait mouche pour dénoncer l'avilissement d'une haine rendue ingérable.  

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