lundi 24 septembre 2012

Le Cimetière des Morts-Vivants (5 tombe per un medium)

                                                         Photo empruntée sur Google, appartenant au site Horreur.net

de Massimo Pupillo. 1965. 1h26. Italie. Avec Walter Brandi, Mirella Maravidi, Barbara Steele, Alfredo Rizzo, Riccardo Garrone, Luciano Pigozzi, Tilde Till, Ennio Balbo, Steve Robinson, René Wolf.

FILMOGRAPHIEMassimo Pupillo est un réalisateur, scénariste et producteur italien, né le 7 Janvier 1929 à San Severo. 1961: Teddy, l'orsacchiotto vagabondo (doc). 1965: 5 Tombes pour un médium (le cimetière des morts-vivants). 1965: Vierges pour le bourreau. 1965: La Vendetta di Lady Morgan. 1968: Django le taciturne. 1970: Giovane Italia, Giovane Europa - Marternick (télé-film). 1970: L'Amore, questo Sconosciuto. 1980: Sajana, l'audace impresa


1965 est l'année où Massimo Pupillo a enchaîné successivement Vierges pour le Bourreau et l'oeuvre vintage qui nous intéresse aujourd'hui, le Cimetière des Morts-vivants. Relativement peu connu du public et occulté depuis pas mal de décennies, cette série B transalpine fleure bon le gothisme vétuste de par son décor de château hanté et son atmosphère mystérieuse entretenue en mode lattente. Ainsi, parmi son esthétisme du noir et blanc prononcé et l'icone magnétique Barbara Steele, le Cimetière des morts-vivants ressemble à s'y méprendre à un vieil ouvrage que l'on aime feuilleter auprès d'un récit interlope. Le pitchAprès avoir reçu une lettre de Jeronimus Hauff, Albert Kovac, adjoint d'un notaire, se rend dans son château pour une affaire de succession. Sur place, il rencontre la fille et la femme de ce riche propriétaire adepte d'expériences occultes. Or, Jeronimus Hauff est décédé de manière accidentelle il y a un an déjà ! L'atmosphère particulièrement tendue dans la demeure inquiète Albert Kovac, notamment lorsqu'il apprend que le lieu familial fut autrefois un lazaret afin d'accueillir les lépreux lors de la peste de 1400.


Mystère diffus et suspense sous-jacent demeurent les ingrédients majeurs de cette modeste production afin de mettre en valeur une horreur sobre (renforcée par sa photo monochrome). Et ce en dépit du point d'orgue haletant illustrant de manière explicite les états pestiférés des victimes de la peste (focale variable sur les plaies vitriolées !) par l'entremise de maquillages futiles mais crédibles. Par conséquent, cette intrigue criminelle conjuguée efficacement au fantastique occulte s'avère suffisamment adroite et structurée pour laisser planer doute et manigances auprès des principaux témoins. De par le caractère sournois des protagonistes suspicieux, la quête de vérité d'Albert Kovac se décline en une énigme délétère émaillée de morts terrifiantes et d'indices intrigants (l'eau s'atrophiant sans raison !), et ce sous l'emprise diabolique d'esprits frappeurs ! A titre d'originalité bienvenue, un élément naturel purificateur y jouera un rôle primordial afin de contrecarrer les forces du mal ! Parmi la présence mystique de l'obscur Jeronimo, certains spectateurs pourront peut-être établir la comparaison avec le personnage de Robert Miles (Patrick MaGee) vu dans le sympathique Chat Noir de Lucio Fulci pour ses pratiques occultes perpétrées dans un cimetière diaphane. On peut aussi évoquer le personnage de Ashley (Bruce Campbell) rendu célèbre dans Evil-Dead lorsque Albert découvre les travaux ésotériques de Jeronimo par le truchement d'un phonographe. On retrouve d'ailleurs un peu ce même sentiment d'insécurité et d'atmosphère macabre savamment distillée au sein d'un manoir où certaines armoires regorgent de cranes humains ainsi qu'une rangée de mains sectionnées. 


De par sa réalisation soignée, ses acteurs convaincants et un scénario plutôt captivant, le Cimetière des Morts-vivants demeure une bonne surprise suffisamment efficace pour entretenir l'attention d'un suspense lattent. Son atmosphère palpable, la présence secondaire de la scream queen Barbara Steele ainsi que sa comptine mélancolique (innocemment fredonnée) renforçant l'aspect fascinant de son gothisme épuré. Pour info subsidiaire, on préférera son titre initial, 5 tombes pour un médium, beaucoup plus pertinent que son homologue lucratif adoubé chez nous. 

Un grand merci à Artus Films ^^
*Bruno
24.09.12



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