vendredi 14 juillet 2017

TOXIC AVENGER

                                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site avoir-alire.com

"Toxic / The Toxic Avenger" de Lloyd Kaufman et Michael Herz. 1984. U.S.A. 1h22. Avec Mitch Cohen, Mark Torgl, Andree Maranda, Pat Ryan Jr., Dan Snow, Gary Schneider, Cindy Manion

Sortie salles France: 29 mai 1985. U.S: 11 avril 1986

FILMOGRAPHIE: Lloyd Kaufman (né Stanley Lloyd Kaufman Jr. le 30 décembre 1945) est un réalisateur, producteur et acteur de cinéma underground et indépendant américain. 2017: Return to Return to Nuke 'Em High Aka Vol. 2. 2016 Grindsploitation. 2013 Return to Nuke 'Em High Volume
1. 2006 Poultrygeist: Night of the Chicken Dead. 2006 Debbie Rochon Confidential: My Years in Tromaville Exposed! (Video). 2004 Tales from the Crapper (Video) (non crédité). 2000 Citizen Toxie: The Toxic Avenger IV. 1999 Terror Firmer. 1996 Tromeo and Juliet. 1990 Sgt. Kabukiman N.Y.P.D. 1989 The Toxic Avenger Part III: The Last Temptation of Toxie. 1989 The Toxic Avenger Part II. 1988 Troma's War (as Samuel Weil). 1986 Atomic College (as Samuel Weil). 1984 Toxic (as Samuel Weil). 1983 The First Turn-On!! (as Samuel Weill). 1982 Stuck on You ! (as Samuel Weil). 1981: Waitress! (as Samuel Weil). 1979 Squeeze Play (as Samuel Weil). 1978 The Fur Trap. 1977 My Sex-Rated Wife (as David Stitt).1977 Exploring Young Girls (as David Stitt). 1976 Les Nympho Teens (as David Stitt). 1976 The Divine Obsession (as Louis Su). 1974 Sweet & Sour (as H.V. Spyder). 1973 The New Comers (as Louis Su). 1973 Ha-Balash Ha'Amitz Shvartz (non crédité). 1971 The Battle of Love's Return. 1969 The Girl Who Returned.


Film culte de la génération 80 considéré à juste titre comme l'un des plus réussis de la firme Troma, The Toxic Avenger est l'idéal trait d'union entre la parodie de films de super-héros et la série Z horrifique sous couvert de gags potaches bas de plafond. Car grotesque et ridicule de par son intrigue nonsensique truffée d'incohérences et de personnages cintrés littéralement erratiques, The Toxic Avenger est une immense farce de comptoir où la débilité règne en maître ! Lloyd Kaufman et Michael Herz assumant fièrement leur délire sardonique dans un esprit BD salement incorrect. Certaines séquences plutôt trash empruntant l'itinéraire du mauvais goût (le gosse écrabouillé à deux reprises par une voiture, la mamie violemment tabassée par deux malfrats assoiffés de haine, le clébard flingué à bout portant !) avec une dérision vitriolée risquant de faire grincer les dents aux non initiés. Employé déficient dans un club de musculation, Melville tombe dans un baril de déchets toxiques à la suite d'une mauvaise blague infligée par sa clientèle. Défiguré et pourvu d'une force surhumaine, il devient le vengeur toxique en combattant le crime impuni ainsi que les responsables de sa mutation. Désigné par la population de Tromaville comme un super-héros redresseur de tort, il est toutefois dénigré par le maire véreux de la ville avec l'appui de quelques policiers prêts à endiguer ses exactions héroïques. Le vengeur toxique trucidant ses victimes avec une violence aussi décomplexée que généreusement sadique ! 


Baignant constamment dans une ambiance débridée de gore festif, d'humour crétin et d'action explosive, The Toxic Avenger distille une insolence effrontée en la présence volontairement grotesque d'un super-héros aussi bien fétide qu'attachant. Sa défroque insalubre, sa tête de plouc tuméfié et son caractère altruiste nous invoquant la sympathie à préserver la vie d'innocents dans un déluge d'ultra violence où le gore inventif ne connait aucune limite. Les effets spéciaux artisanaux s'avérant d'autre part réussis afin d'exacerber son réalisme grand-guignolesque. Qui plus est, la romance de Toxic entamée avec une jeune aveugle au sein d'une cabane de fortune cultive des scènes intimistes volontairement mielleuses mais plaisamment potaches. Quand bien même, afin de relancer l'enjeu d'une action plutôt redondante, les auteurs se permettent d'évoquer en filigrane une réflexion sur les effets pervers de la vendetta meurtrière lorsque Toxic s'adonne à une exaction gratuite auprès d'une victime (faussement) innocente ! Toujours aussi irrévérencieux et imprégné de mauvais goût, le final pittoresque perdure les situations improbables avec l'intrusion massive de l'armée prête à y sacrifier notre vengeur depuis l'audace imbitable de son crime gratuit ! Spoiler ! Mais pour autant, tout rentrera dans l'ordre avec un esprit bon enfant de happy-end salvateur lorsque la populace osera s'y interposer afin de sauver leur super-héros injustement incriminé à la suite d'une intox ! Fin du Spoiler.


D'une crétinerie en roue libre par son humour décérébré qu'expriment nos personnages fantasques; frais, généreux et transgressif par son déploiement d'ultra-violence gore, The Toxic Avenger ne peut que ravir les fans incorrigibles de "nanar" dans sa facture de BD marginale fièrement triviale et grotesque mais profondément décalée. 

Eric Binford.
3èx

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