mercredi 26 juillet 2017

THE BIG LEBOWSKI

                                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site senscritique.com

de Joel Coen et Ethan Cohen (non crédité). 1998. U.S.A/Angleterre. 1h57. Avec Jeff Bridges, John Goodman, Julianne Moore, Steve Buscemi, David Huddleston, Philip Seymour Hoffman, Peter Stormare, Flea, Torsten Voges, Tara Reid, John Turturro, Sam Elliott, Ben Gazzara, Leon Russom, David Thewlis.

Sortie salles France: 22 Avril 1998. U.S: 6 Mars 1998

FILMOGRAPHIE: Joel Coen (né le 29 novembre 1954) et Ethan Coen (né le 21 Septembre 1957) sont deux frères réalisateurs, scénaristes, monteurs, acteurs et producteurs américains.
1984: Sang pour Sang, 1987: Arizona Junior, 1990: Miller's Crossing, 1991: Barton Fink, 1994: Le Grand Saut, 1996: Fargo, 1998: The Big Lebowski, 2000: O'Brother, 2001: The Barber, 2003: Intolérable Cruauté, 2004: Ladykillers, 2006: Paris, je t'aime (tuileries), 2007: No country for old men, Chacun son cinéma (sktech: world cinema), 2008: Burn After Reading, 2009: A Serious Man, 2010: True Grit. 2013 : Inside Llewyn Davis. 2016 : Ave, César !


Considéré quelques années après sa sortie comme une oeuvre culte des nineties, The Big Lebowski n'a pas usurpé cette réputation tant le divertissement purement récréatif confectionné par les Cohen s'avère aussi atypique que diablement réjouissant. Adoptant comme argument une classique histoire de kidnapping hérité d'un polar des années 50, The Big Lebowski tire parti de son charme et de sa ferveur grâce à sa distribution pétulante (on y croise Jeff Bridges, John Goodman, Julianne Moore, Steve Buscemi, Philip Seymour Hoffman, John Turturro, Sam Elliott et Ben Gazzara) et à la disparité des genres (comédie et polar) portés en dérision sous la caméra toujours aussi inventive des frères Cohen. Ces derniers rivalisant d'idées folingues pour pimenter leur récit à travers un cheminement de quiproquos, péripéties et déconvenues jamais à court de carburant !


Et afin de rendre l'aventure plus exaltante et chimérique et de porter en édifice leur amour du 7è art, les Cohen y intercalent quelques séquences onirico-baroques particulièrement stylisées (à l'instar des évanouissements du Duc s'adonnant à ses fantasmes après avoir été corrigé par ses ennemis). Et Dieu sait si notre luron accumule les emmerdes et bévues après avoir tenté d'arnaquer le notable Jeffrey Lebowski d'une rançon d'1 million de dollars. La femme de ce dernier ayant été kidnappée par de mystérieux malfrats, le Duc aura été désigné comme intermédiaire afin de démarcher leur transaction. Conçu à la manière d'un trip hilarant sous les ressorts peu communs de l'oisiveté et du jeu du bowling, The Big Lebowski baigne dans la décontraction la plus totale (pour ne pas dire la "cool attitude" !) autour d'un trio de losers aussi bonnards qu'empotés. Outre la composition déjantée d'un John Goodman pétri d'exubérances et réparties pédantes, et la présence cinglante d'un John Turturro génialement hilarant en bowler mafieux pourvu d'un pyjama violet, Jeff Bridges rafle la mise dans celui du tire-au-flanc insouciant adepte d'un alcool fétiche, le "Russe blanc" ! D'ailleurs, après la projo, on serait bougrement tenter de lui voler la recette !


Comédie festive et tonique truffée de rebondissements et de partitions rock sous l'impulsion débridée de comédiens fringants, The Big Lebowski constitue une bouffée d'air frais au sein du paysage morose du cinéma conventionnel, voir aussi auteurisant. Les réalisateurs se permettant avec sincérité et avec une certaine émotion (notamment ce final poignant iconisant le personnage du Duc !) de prôner les bienfaits de la flânerie par le principe d'une insouciance libertaire. En somme, faites ce que bon vous semble en vous rappelant incessamment que nous n'avons qu'une vie, aussi impermanente soit-elle ! 

Eric Binford.
2èx

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