mercredi 31 mai 2017

A LA RECHERCHE DU PLAISIR

                                                         Photo empruntée sur Google, appartenant au site amazon.fr

"Alla ricerca del piacere" / "Amuck" de Silvio Amadio. 1972. Italie. 1h40. Avec Barbara Bouchet, Farley Granger, Rosalba Neri, Petar Martinovitch, Umberto Raho, Patrizia Viotti.

Inédit en salles en France. Italie: 21 Mars 1972

FILMOGRAPHIE: Silvio Amadio est un réalisateur et producteur italien né le 8 Août 1926 à Frascati, Lazio, Italie, décédé en 1995. 1981: Un flingue pour un flic. 1980 Il medium. 1976 Il medico... la studentessa.  1975 La lycéenne a grandi. 1975 Si douce, si perverse. 1974 Les polissonnes excitées. 1974 Catene. 1973 Li chiamavano i tre moschettieri... invece erano quattro. 1972 Comment faire cocu les maris jaloux. 1972 Il sorriso della iena. 1972 A la recherche du plaisir. 1972 ...E si salvò solo l'aretino Pietro con una mano avanti e l'altra dietro. 1970 Disperatamente l'estate scorsa. 1969 Les biches suédoises. 1966 Pour mille dollars par jour. 1965 Il segreto del vestito rosso. 1964 Filles et garçons. 1964 Desideri d'estate. 1962 Foudres sur Babylone. 1961 Les revoltées de l'Albatros. 1960 Tu che ne dici? 1960 Thésée et le minotaure. 1959 Les loups dans l'abîme. 1957 L'ultima violenza (co-director). 


Inédit en salles chez nous, A la recherche du plaisir est un thriller transalpin tout à fait honorable que l'éditeur Le Chat qui fume a eu la bonne idée de faire connaître au plus grand nombre dans une copie Blu-ray immaculée ! Débarquée à Venise, Greta occupe son nouveau poste de secrétaire chez l'éditeur Richard Stuart. Curieuse de la relation sulfureuse qu'entame ce dernier avec son épouse Eléonora, elle tente d'élucider le mystère qui entoure la disparition de sa fidèle amie Sally. Dépourvu de tension et encore moins de séquences-chocs spectaculaires (si on écarte son point d'orgue criminogène d'une violence parfois rude), A la recherche du plaisir compte avant tout sur le suspense latent et un érotisme folichon pour entretenir l'intérêt d'une intrigue linéaire habilement contée. 


Les étreintes et exhibitions sexuelles ne cédant à la complaisance putassière (nous sommes aux antipodes de Nue pour l'Assassin) même si le comportement lubrique du couple échangiste peut prêter à une forme de déviance SM, surtout si je me réfère à la tournure des évènements dramatiques. Bénéficiant d'une rutilante photo et de somptueux décors (aussi bien domestiques que naturels), Silvio Amadio transcende la forme stylisée par le biais d'une réalisation avisée ou aucun détail architectural n'est laissé au hasard. Et à ce niveau, A la recherche du plaisir s'avère un régal pour les yeux qui plus est rehaussé de la présence fantasmatique de Barbara Bouchet resplendissante de beauté à travers son regard azur. Si son cheminement narratif sans surprise aurait gagné à être un peu plus retors et étoffé quant à l'investigation audacieuse d'une héroïne malgré tout naïve, la maîtrise de la mise en scène parvient néanmoins à préserver l'attention, notamment parmi l'étude caractérielle de protagonistes viciés et chafouins. Les seconds-rôles charismatiques se fondant dans l'ambiguïté avec une juste mesure, et ce jusqu'à ce que les masques tombent au sein d'un dénouement particulièrement haletant et violent. A note subsidiaire, on s'amusera aussi de la touche ironique imputée à la dernière séquence afin de remettre en question la vaine déchéance criminelle du (ou des) coupable(s) ! 


Jeu pervers de séduction et de manipulation sous l'impulsion d'une mélodie sensible signée Teo Usuelli, A la recherche du plaisir est un thriller érotique raffiné, notamment dans sa capacité à nous envoûter parmi la présence de son actrice fétiche déambulant au sein d'une scénographie à la fois onirique, envoûtante et concupiscente. 

Un grand merci à Philippe Blanc pour son aimable influence. 
Bruno Dussart

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