lundi 23 janvier 2017

LA MOUTARDE ME MONTE AU NEZ

                                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site cinecomedies.com

de Claude Zidi. 1974. France. 1h38. Avec Pierre Richard, Jane Birkin, Claude Piéplu, Jean Martin, Danielle Minazzoli, Vittorio Caprioli, Julien Guiomar, Henri Guybet.

Sortie salles France: 8 Octobre 1974.

FILMOGRAPHIE: Claude Zidi est réalisateur et scénariste français né le 25 juillet 1934 à Paris.
1971 : Les Bidasses en folie. 1972 : Les Fous du stade. 1973 : Le Grand Bazar. 1974 : La moutarde me monte au nez. 1974 : Les Bidasses s'en vont en guerre. 1975 : La Course à l'échalote. 1976 : L'Aile ou la Cuisse. 1977 : L'Animal. 1978 : La Zizanie. 1979 : Bête mais discipliné. 1980 : Les Sous-doués. 1980 : Inspecteur la Bavure. 1982 : Les Sous-doués en vacances. 1983 : Banzaï. 1984 : Les Ripoux. 1985 : Les Rois du gag. 1987 : Association de malfaiteurs. 1988 : Deux. 1989 : Ripoux contre ripoux. 1991 : La Totale ! 1993 : Profil bas. 1997 : Arlette. 1999 : Astérix et Obélix contre César. 2001 : La Boîte. 2003 : Ripoux 3. 2011 : Les Ripoux anonymes, série coréalisée avec son fils Julien Zidi.


Spécialiste de la comédie populaire comme en témoignent ses trois premières comédies, Les Bidasses en folie, Les Fous du stade, Le Grand Bazar, Claude Zidi nous revient en grande forme en 1974 avec une satire sur le milieu du journalisme, précisément la presse à scandales. Fort du duo improbable Pierre Richard/Jane Birkin réunit pour la première à l'écran, La Moutarde me monte au nez est un régal de cocasserie sous couvert d'une tendre idylle pointant le bout du nez vers sa dernière partie. Professeur de mathématiques dans un lycée, Pierre Durois est le fils du chirurgien Hubert Durois à nouveau en lice pour les élections municipales. Mais après avoir égaré un dossier comprenant le discours de son père, Pierre se retrouve mêlé à une manipulation médiatique depuis son séjour dans le pavillon luxueux de l'illustre actrice, Jackie Logan. 


Comédie d'aventures rocambolesques si j'ose dire, la Moutarde me monte au nez bénéficie d'un scénario débridé pour enchaîner les quiproquos les plus improbables et saugrenus sous l'impulsion d'un couple déjanté ! Pierre Richard endossant avec sa traditionnelle expression faciale un personnage empoté cumulant les catastrophes à rythme métronomique. Irrésistible de drôlerie mais également touchant dans le reflet de son regard naïf et candide, l'acteur crève à nouveau l'écran pour sa quête éperdue de redorer sa réputation et celle de son père après avoir été larbin d'un stratagème. En compagne glamour à l'accent british, Jane Birkin lui partage la vedette dans le corps (hyper sexy du haut de ses 28 ans !) d'une jeune actrice plutôt capricieuse mais néanmoins empathique et loyale quant à ses sentiments exprimés pour Pierre. En nous baladant également derrière les coulisses d'un tournage de western, Claude Zidi se raille gentiment de la vanité des cinéastes et de leurs stars au rythme effréné de poursuites à cheval et en voiture quant bien même Jane Birkin se perfectionne aux bagarres de saloon d'un oeil revanchard. La faute incombant à une presse à scandales lui ayant émis les gros titres depuis l'irruption de Pierre Durois dans sa vie intime.


Au-delà de la drôlerie expansive de ses péripéties et rebondissements en pagaille, La Moutarde me monte au nez puise son charme dans sa simplicité la plus modeste, comme le caractérise brillamment la fantaisie musicale (si entêtante !) de Vladimir Cosma. Dans l'intégrité d'un cinéaste nullement suffisant pour offrir généreusement au spectateur la comédie la plus ludique qui soit. Si le duo très attachant formé par Pierre Richard et Jane Birkin doit beaucoup à son ressort émotionnel, les seconds-rôles spontanés ne sont pas en reste, tel l'irrésistible Vittorio Caprioli en metteur en scène patriarche ! Une merveille inoxydable de comédie romantique, l'antidépresseur par excellence d'une époque révolue si bien que l'on quitte le générique le pincement au coeur.  

B-D. 3èx

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