jeudi 1 septembre 2016

TANK GIRL

                                                           Photo empruntée sur Google, appartenant au site impawards.com

de Rachel Talalay. 1995. U.S.A. 1h44. Avec Lori Petty, Ice-T, Naomi Watts, Don Harvey, Jeff Kober, Reg E. Cathey, Malcolm Mc Dowel.

Sortie salles U.S: 31 mars 1995. France: 12 juillet 1995

FILMOGRAPHIE: Rachel Talalay est une productrice et réalisatrice américaine née à Chicago dans l'Illinois. 1991 : La Fin de Freddy - L'ultime cauchemar. 1993: Le Tueur du futur. 1995: Tank Girl


Echec commercial et critique si je ne m'abuse, Tank Girl est la dernière réalisation de Rachel Talalay, cinéaste à qui l'on doit le médiocre 6è volet de la Fin de Freddy et le non moins sympathique Ghost Machine (Le Tueur du Futur). Librement inspiré du comics éponyme d'Alan Martin et Jamie Hewlett publié en 88, Tank Girl s'affiche en série B décomplexée sous l'impulsion d'une héroïne effrontée évoluant au sein d'un univers post-apo. En 2022, après l'explosion d'une comète sur la terre, une sécheresse s'étale sur une durée de 11 ans. Rebecca Buck, résistante impavide, tente de s'approprier l'eau du dictateur Kesslee au sein de son entreprise hydraulique. Mais lors d'une offensive avec les "éventreurs", Rebecca est retenue prisonnière par les sbires de Kesslee. Soumise à l'esclavage dans une mine, elle tente de s'échapper en dérobant un tank avec l'aide de la prisonnière, Jet Girl (Naomi Watts, étonnamment à l'aise dans un rôle à contre-emploi !).


Spectacle d'action et de fantaisies en roue libre fonctionnant sur l'abattage d'une punk haute en couleurs, Tank Girl insuffle une bonne humeur communicative en la présence de la survoltée Lori Petty (Point Break). Cette dernière endossant la cool attitude d'une militante avec une répartie expansive et un charme sexy gentiment provocant ! Insouciante et stoïque à toutes épreuves de force, Lori Petty exprime une dérision irrésistible dans sa fonction de détenue sans peur ni reproche puis dans son cheminement homérique après s'être libérée de ses chaines. Autour d'elle et au fil de ses rencontres dans un crépuscule aride, des personnages hybrides (les hommes kangourous) vont lui prêter main forte afin de combattre le tyran Kessler. Malcolm McDowell endossant avec un naturel aussi décomplexé l'archétype du dictateur aussi pervers que cruel. Emaillé de séquences d'actions explosives particulièrement réjouissantes et d'idées folingues (à l'instar des gadgets visuels impartis à certaines armes), Tank Girl parvient à amuser le spectateur par son esprit post-nuke cartoonesque où humour potache et violence inoffensive font bon ménage. Rachel Talalay tablant notamment sur le rythme d'une bande-son rock fulgurante (on y croise Portishead, Busch, Hole, Bjork, L7, Devo, Ice-T, etc) et sur des planches animées particulièrement expressives.


"On sauve le monde ... Mais d'abord on boit une bière "
Fun et jouissif, drôle, un brin vulgaire et grotesque, Tank Girl parvient facilement à transcender son schéma narratif classique par le biais de situations pittoresques surgies de nulle part (notamment cette séquence improvisée de music-hall !), de stratégies guerrières planifiées, d'une action étonnamment épique et de la bonne humeur de personnages extravagants assumant pleinement leur fonction clownesque (les hommes kangourous plutôt décérébrés !). Inscrit dans un esprit Bis décomplexé, Tank Girl fait office de série B culte (maudite !) sous le ressort d'un enthousiasme exaltant ! 

E-B

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire