mardi 27 septembre 2016

COBRA

                                                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site tumblr.com

de George Pan Cosmatos. 1986. U.S.A. 1h26. Avec Sylvester Stallone, Brigitte Nielsen, Reni Santoni, Andrew Robinson, Art LaFleur, Val Avery, Brian Thompson.

Sortie salles France: 22 Octobre 1986. U.S: 23 Mai 1986

FILMOGRAPHIE: George Pan Cosmatos était un réalisateur et scénariste grec né le 4 janvier 1941 à Florence (Toscane, Italie), mort le 19 Avril 2005 à Victoria (Colombie-Britannique, Canada) d'un cancer du poumon.1973 : SS Représailles. 1971 : The Beloved. 1977: Le Pont de Cassandra. 1979: Bons Baisers d'Athènes. 1983: Terreur à Domicile. 1985: Rambo 2, la Mission. 1986: Cobra. 1989: Leviathan. 1993: Tombstone. 1997: Haute Trahison.


Petit succès commercial discrédité par les critiques de l'époque comme l'ont également attesté ses 6 nominations aux Razzie Awards en 1986, Cobra est la nouvelle association Cosmatos / Stallone après qu'ils eurent préalablement explosé le box-office avec Rambo 2, la mission. B movie d'action décérébré dans la structure triviale d'un scénario aussi prévisible que scolaire (Stallone en est lui même le signataire !), Cobra constitue d'une certaine manière un miracle du divertissement bourrin grâce au savoir-faire de son auteur. De par la nervosité du montage et d'un sens du découpage que George Pan Cosmatos a su maîtriser sous le pilier de gunfights et poursuites automobiles en règle. En prime, en introduisant quelques codes du cinéma horrifique hérité du Slasher, Cobra distille une ambiance cauchemardesque à la lisière du malsain, comme le souligne la brutalité des exactions perpétrées à la hache par des fanatiques fascistes (tuer les plus faibles afin d'accéder à la suprématie d'un nouveau monde !) ou à l'instar de séquences haletantes lorsqu'une rescapée est poursuivie dans un parking souterrain jusqu'aux corridors d'un hôpital !


Contraints de la protéger depuis que cette dernière fut témoin des agressions meurtrières du leader de la secte, Marion Cobretti et son acolyte Gonzales vont tenter de la protéger alors que la confrérie se lancera à leurs trousses sans relâche, en véhicules et en motos ! Dominé par la présence inévitablement attachante de Sylvester Stallone roulant des mécaniques (allumette au bec, lunettes noires de soleil, flingue imprimé d'une esquisse de cobra !) avec une virilité imperturbable, Cobra est voué à sa fonction bankable dans sa posture réactionnaire d'inspecteur Harry de seconde zone. Secondé par la charmante Brigitte Nielsen (son épouse danoise à la ville et ancienne top-model internationale alors qu'il s'agit de sa 3è apparition à l'écran !), cette dernière parvient à susciter une certaine empathie dans sa stature fragile de victime molestée et pour son idylle entamée avec Cobretti. Dans un rôle subsidiaire de faire-valoir, Reni Santoni invoque lui aussi une belle sympathie pour son amitié échangée avec Cobretti (notamment leur divergence futile à propos de la malnutrition !). Enfin, l'impressionnant Brian Thompson se glisse spontanément dans la peau d'un maniaque patibulaire avec l'apparat de sa mâchoire carrée et d'un regard exorbité imprimé de démence !


Le crime est un poison, voici l'antidote !
Plaisir coupable du samedi soir voué au climat anxiogène d'une action inopinément horrifique sous l'efficacité d'un script linéaire féru de gunfights et poursuites jouissives (aussi improbables soient-elles !), Cobra s'extirpe de la médiocrité avec une vigueur émotionnelle inespérée, comme le scande le score entraînant de Jean Beauvoir (son fameux hit: Feel the Heat !).  

B-M. 4èx

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