vendredi 24 juin 2016

SEVERANCE

                                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site aureliehuet.com 

de Christopher Smith. 2006. Angleterre. 1h30. Avec Danny Dyer, Laura Harris, Tim McInnerny, Toby Stephens, Claudie Blakley, Andy Nyman.

Sortie salles France: 18 Octobre 2006. Angleterre: 25 Août 2006

FILMOGRAPHIE: Christopher Smith est un réalisateur et scénariste britannique, né le 16 Août 1970 à Bristol. 2004: Creep. 2006: Severance. 2009: Triangle. 2010: Black Death. 2011: Paris I'll Kill You. 2014: Get Santa.


Empruntant le schéma du survival dans la tradition du genre (chasse à l'homme en milieu forestier), le réalisateur british Christopher Smith (révélé par l'excellent Creep !) parvient à contourner les clichés par le biais d'un humour sardonique particulièrement féroce. Car outre les situations aussi extravagantes qu'inventives et les comportements décalés des personnages, Severance se laisse également influencé par le Tortur'Porn (en vogue) avec un réalisme viscéral. Sept managers partent en week-end pour une partie de Pain-ball en pleine forêt hongroise. Epiés par une présence invisible et sévèrement mis à mal par moult pièges implantés dans les sentiers, ils deviennent la cible d'un groupuscule terroriste délibéré à les pourchasser jusqu'à ce que mort s'ensuive. Satire du milieu de l'entreprise auquel 7 employés n'auront de cesse de tester leur performance morale et physique avec un esprit d'équipe anarchique, Severance amorce la descente aux enfers d'un jeu de massacre où les coups les plus couards seront permis. En comptant notamment sur la spontanéité attachante des personnages (notamment la romance improvisée entre le duo héroïque), Christopher Smith divertit généreusement avec l'habileté d'un script détonnant embrayant avec la montée en puissance d'un rythme homérique. Ce dernier exploitant également habilement les lieux-clos et son espace naturel pour les allés et venus de nos touristes s'efforçant de contourner la mort à travers les chausse-trapes et courses-poursuites.


En dépit de la modestie du réalisateur à façonner un divertissement de série B, Severance constitue un spectacle retors constamment plaisant et haletant dans son lot de gags sardoniques et d'ultra-violence vitriolée.  

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