mercredi 8 juin 2016

FIRESTARTER

                                                                      Photo empruntée sur Google, rattachée au site impawards.com

"Charlie" de Mark L. Lester. 1984. U.S.A. 1h53. Avec David Keith, Drew Barrymore, Freddie Jones, Heather Locklear, Martin Sheen, George C. Scott.

Sortie salles U.S: 11 Mai 1984 

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Mark Lester est un réalisateur, producteur et scénariste américain, né le 26 Novembre 1946 à Cleveland, Ohio.
1971: Twilight of the Mayas. 1973: Steel Arena. 1982: Class 84. 1984: Firestarter. 1985: Commando. 1986: Armé et Dangereux. 1990: Class of 1999. 1991: Dans les Griffes du Dragon Rouge. 1996: Public Ennemies. 2000: Blowback. 2000: Sacrifice (télé-film). 2000: Guilty as Charged (télé-film). 2002: Piège sur Internet. 2003: Trahisons. 2003: Ruée vers la Blanche. 2005: Ptérodactyles.


Un an avant Commando, Mark Lester s'essaie au genre fantastique en transposant à l'écran le roman de Stephen King, Charlie. Série B dénuée de prétention malgré une distribution alléchante (on y croise David Keith, Drew Barrymore, Martin Sheen, George C. Scott), Firestarter relate dans un schéma narratif orthodoxe les vicissitudes d'un père et de sa fille pourchassés par des agents gouvernementaux depuis que cette dernière cultive des pouvoirs pyromanes. Ses dons meurtriers émanant des expériences scientifiques que ses parents ont autrefois toléré afin de servir la science. Par l'influence surnaturelle de son esprit fulminant, Charlie parvient furtivement à enflammer ses rivaux. Ce qui nous vaut des séquences d'embrasement assez réussies, à l'instar de son final particulièrement homérique dont les effets spéciaux délirants font preuve de réalisme. Avec l'aide d'un tueur professionnel, le capitaine Hollister finit par kidnapper les deux fugitifs afin d'exploiter à des fins belliqueuses le don de la petite Charlie.


Par le biais d'un cheminement narratif assez efficace, suspense et fantastique se chevauchent autour du sort précaire de Charlie et de son père, communément soudés par les liens familiaux. Mark Lester accordant beaucoup de crédit à leur relation affective alors que ces derniers seront séparément cloisonnés dans les chambres d'un institut expérimental. Grâce à la conviction d'une distribution charismatique (en particulier George C Scott, Martin Sheen et David Keith), Firestarter parvient à nous convaincre de son propos fantastique pointant du doigt la menace du nucléaire sous le ressort de la télékinésie. Qui plus est, le jeu dégourdi de Drew Barrymore s'avère assez crédible dans sa fonction candide de victime infortunée s'efforçant de canaliser ses pouvoirs depuis l'enseignement loyal de son père. Hélas, et en dépit du caractère attachant de ce duo servile, Firestarter manque sévèrement d'intensité et d'enjeux dramatiques pour immerger le spectateur dans une palpitante course contre la survie. Car si le spectacle s'avère agréable et jamais ennuyeux, il ne fait que survoler un scénario mal exploité et dénué de surprises. On se rabat alors sur la compassion que suscitent fébrilement le père et sa fille depuis leur maltraitance d'une confrérie avide de totalitarisme.


Soutenu par la partition envoûtante de Tangerine Dream, Firestarter constitue une aimable série B fantastique émaillée de séquences d'incendies parfois fulgurantes et de plages de tendresse que le couple parental endosse avec une certaine densité humaine. 

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