lundi 8 février 2016

LE CONTINENT DES HOMMES POISSONS

                                                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site horrormovie.forumfree.it

"L'Isola degli uomini pesce" de Sergio Martino. 1979. Italie. 1h39. Avec Barbara Bach, Claudio Cassinelli, Richard Johnson, Beryl Cunningham, Joseph Cotten, Franco Iavarone.

Sortie salles France: 28 février 1979. Italie: 18 Janvier 1979

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Sergio Martino est un réalisateur, producteur et scénariste italien né le 19 Juillet 1938 à Rome (Italie).
1970: l'Amérique à nu. Arizona se déchaine. 1971: l'Etrange vice de Mme Wardh. La Queue du Scorpion. l'Alliance Invisible. 1973: Mademoiselle Cuisses longues. 1973: Torso. 1975: Le Parfum du Diable. 1977: Mannaja, l'homme à la hache. 1978: La Montagne du Dieu Cannibale. 1979: Le Continent des Hommes poissons. Le Grand Alligator. 1982: Crimes au cimetière étrusque. 1983: 2019, Après la Chute de New-York. 1986: Atomic Cyborg. 1989: Casablanca Express. 1990: Mal d'Africa. Sulle tracce del condor.


Hommage:
Inspiré par l'île du Dr Moreau tourné 2 ans au préalable, Le Continent des Hommes poissons joue la carte de l'aventure fantastique dans une facture typiquement Bis. Principalement pour la physionomie cheap, car caoutchouteuse, des hommes poissons, la musique latine de Luciano Michelini et les trognes vénérables d'acteurs de seconde zone. Richard Johnson dominant la troupe avec un charisme impassible dans sa posture rigide de tyran sans vergogne, quand bien même la sublime Barbara Bach tente de se démener de sa soumission avec une affable sobriété. De par sa présence sensuelle magnétique et sa force de caractère, l'actrice parvient efficacement à se débarrasser de la caricature "potiche". Succès commercial considérable à sa sortie, le film fut également reconnu auprès des vidéophiles grâce à sa superbe jaquette éditée chez Carrere Video dans les années 80.


1891. Le lieutenant Claude de Ross et quelques un de ses prisonniers trouvent naufrage sur une petite île dirigée par l'autoritaire Edmond Rackham. Sur place, ils sont agressés par d'étranges créatures amphibiennes. Unique survivant, De Ross va tenter de percer le mystère impliquant l'intransigeant Rackham et un savant utopiste. A la base d'une intrigue simpliste exploitant plusieurs clichés du cinéma d'aventures et Fantastique, Le Continent des Hommes poissons parvient à se démarquer de la routine grâce au savoir-faire technique de Martino (notamment la vigueur des corps à corps) emprunt de modeste poésie. Tant par les troubles rapports entamés entre la belle et ses monstres que l'exploitation de décors marins et caverneux plutôt photogéniques. Outre l'aspect débridé (mais aussi féerique !) de son récit fertile en péripéties et rebondissements, Sergio Martino cultive l'art de narrer une histoire sous l'alibi du mythe de l'Atlantide. Le film ne cessant d'attiser la sympathie dans le brassage de ses composantes liées à l'aventure et au Fantastique parmi un soupçon d'horreur. A savoir, l'action explosive (la dernière partie marque la cadence !), la romance houleuse, la menace monstrueuse, les expérimentations génétiques d'un dictateur et d'un savant, la quête au trésor d'une cité engloutie et enfin la prophétie du dieu soleil annonçant une éruption volcanique !


En abordant en sous-texte le totalitarisme et l'exploitation de l'homme au profit d'expériences génétiques, le Continent des Hommes poissons s'interroge sur l'avenir de la famine dans le monde. Façonné dans un esprit décomplexé de divertissement exotique, cette série B aussi attachante que charmante parvient à crédibiliser son concept fantaisiste grâce à l'intégrité consensuelle d'une entreprise fidèle au genre.  

Dédicace à Sylvain Marage
B.M
3èx

2 commentaires:

  1. Comme tu le dis dans ta critique, un Sergio Martino plein de charme et de poésie. Il y a du Jules Verne dans ce film d'aventures maritimes, ce qui n'est pas pour me déplaire.
    Comble du bonheur,la superbe et sensuelle Barbara Bach illumine le long-métrage. Quelle belle femme...
    Du bis plus que sympathique.

    RépondreSupprimer
  2. Je voulais le spécifier l'univers de Jules Vernes, puis je n'ai pas osé.

    RépondreSupprimer