mardi 25 août 2015

Die Hard 4: Retour en Enfer

                                             
                                                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site instantcritique.com

"Live Free or Die Hard" de Len Wiseman. 2007. U.S.A. 2h08. Avec Justin Long, Timothy Olyphant, Cliff Curtis, Maggie Q, Mary Elisabeth Winstead, Jonathan Sadowski, Kevin Smith, Cyril Raffaelli.

Sortie salles France: 4 Juillet 2007. U.S: 21 Juin 2007

FILMOGRAPHIE: Len Wiseman (Len Ryan Wiseman) est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 4 Mars 1973 à Fremont, Californie, Etats-Unis. 2003: Underworld. 2006: Underworld 2: Evolution. 2007: Die Hard 4. 2012: Total Recall: Mémoires Programmées.

                                              

Douze ans après Une Journée en Enfer, John McClane renoue ses exploits avec Die Hard 4 sous la houlette de Len Wiseman, cinéaste reconnu auprès de la jeune génération pour ces deux premiers métrages, Underworld 1 et 2SynopsisAvec l'aide d'un jeune Hacker, McClane doit à nouveau déjouer le complot terroriste d'un ancien agent des services secrets délibéré à prendre sa revanche depuis son éviction injustifiée. Epaulé d'experts en informatique, Thomas Gabriel cible le réseau informatique national contrôlant les communications, les transports et l'énergie des Etats-Unis. Son but: plonger l'Amérique dans le chaos et en profiter pour lui soutirer des milliards de dollars. A partir de ce pitch pointant du doigt les technologies innovantes de l'informatique et de ses moyens de communications exploités à des fins terroristes, Len Wiseman compte sur l'efficacité optimale de morceaux de bravoure étourdissants de réalisme. Bien évidemment, et depuis l'ère triviale du numérique exploitant tous azimuts une action (souvent) outre-mesure, l'intensité des situations périlleuses s'avère parfois (souvent) invraisemblable à force d'esbroufe ostentatoire. Toutefois, grâce à l'inventivité d'une action à la fois lisible et vertigineuse, de l'ultra dynamisme du montage et de sa virtuosité technique, ses séquences anthologiques parviennent donc ici à travestir les exploits pyrotechniques dans le domaine du crédible. Aussi invraisemblables soient certaines situations saugrenues que l'on contemple pour autant avec un sourire de gosse gâté. 

                                           

Niveau action disproportionnée, nous sommes donc épatés par cette démonstration de force récurrente dont le clou du spectacle culmine avec une poursuite en camion à couper le souffle quant à la menace belliqueuse d'un avion prêt à abattre sa cible sur aire d'autoroute. Quant à l'intrigue, simple mais originale et ombrageuse quant au nouveau danger qu'endossent les pirates informatiques et ce manifeste (subsidiaire) anti consumériste qu'évoque le hacker Matt Farrell à McClane ("instaurer un climat quotidien de frayeur médiatique afin de pousser le citoyen à consommer"), elle demeure efficacement structurée avant d'y relancer l'action auprès d'un rapt faute de l'arrogance inépuisable de McClane à se railler de Gabriel et de sa compagne experte en kung-fu. Ce jeu du chat et de la souris, ce "cours après moi que je t'attrape", Len Wiseman nous le livre de manière orthodoxe sans que l'intensité des enjeux (humains et techniques) ne perde son potentiel en cours de route. Même si on peut déplorer un suspense pas si tendu qu'escompté quant à la confrontation entre Gabriel et Mc Lane. Quand bien même la stature cabotine de Timothy Olyphant (car jouant un peu trop sur les mêmes mimiques avec sa petite mâchoire contracté !) ne peut égaler les prestations des autres antagonistes iconisées par les opus du cinéaste John McTiernan. Et si l'identité emblématique du héros moderne John McClane perd ici un peu de sa saveur, Bruce Willis reste toutefois attachant, magnétique, séducteur, drôle, héroïque avec un charisme toujours aussi tranquille que distingué. Epaulé du jeune Justing Long en hacker retors et débrouillard, ce nouveau duo opposant le choc des générations s'avère réussi à travers leur cohésion aussi pugnace que suicidaire si bien qu'ils enchainent pour notre plus grand plaisir les prises de risques les plus follingues et débridées sans jamais se sentir otage d'une action factice risible. 

                                        

De par l'attrait réellement jouissif de son action constamment épique, Die Hard 4 parvient avec un réel brio technique à distraire immodérément parmi le savoir-faire technique d'une réalisation soignée et l'efficacité d'une intrigue potentiellement prémonitoire (plier les USA à genou par le biais de l'informatique !). L'action intense, oppressante, gargantuesque demeurant toujours d'une lisibilité infaillible sous l'impulsion du nouveau duo accord épaulé de la bonnard Mary Elizabeth Winstead en fille à papa à la fois obtuse, sobrement caractérielle puis tolérante de par sa condition soumise. A réhabiliter au plus vite donc auprès de ceux n'ayant été pleinement convaincus si bien que Die Hard 4 se situe selon moi largement au niveau de 58 minutes pour vivre. Alors que le 5è et ultime opus est à reléguer fissa aux oubliettes. 

Les autres opus de la saga:
Piège de Cristal: http://brunomatei.blogspot.fr/2015/08/piege-de-cristal.html
58 Minutes pour vivre: http://brunomatei.blogspot.fr/…/…/58-minutes-pour-vivre.html
Une Journée en Enfer: http://brunomatei.blogspot.fr/…/08/une-journee-en-enfer.html

*Bruno
3èx. vf 12.08.22


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