vendredi 10 juillet 2015

LA GUERRE DES MONDES

                                                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site war-ofthe-worlds.co.uk

"War of the Worlds" de Steven Spielberg. 2005. U.S.A. 1h56. Avec Tom Cruise, Dakota Fanning, Justin Chatwin, Henry Jane Watson, Miranda Otto, Tim Robbins, Rick Gonzales.

Sortie salles France: 6 Juillet 2005. U.S: 29 Juin 2005

FILMOGRAPHIE: Steven Allan Spielberg, Chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur est un réalisateur, producteur, scénariste, producteur exécutif, producteur délégué et créateur américain, né le 18 décembre 1946 à Cincinnati (Ohio, États-Unis).
1971: Duel , 1972: La Chose (télé-film). 1974: Sugarland Express, 1975: Les Dents de la mer, 1977: Rencontres du troisième type, 1979: 1941, 1981: les Aventuriers de l'Arche Perdue, 1982: E.T. l'extra-terrestre , 1983: La Quatrième Dimension (2è épisode), 1984: Indiana Jones et le Temple maudit, 1985: La Couleur pourpre, 1987: Empire du soleil, 1989: Indiana Jones et la Dernière Croisade, Always, 1991: Hook, 1993: Jurassic Park, La Liste de Schindler, 1997: Le Monde Perdu, Amistad, 1998: Il faut sauver le soldat Ryan Saving Private Ryan, 2001: A.I., 2002: Minority Report, Arrête-moi si tu peux, 2004: Le Terminal , 2005: La Guerre des Mondes, 2006: Munich, 2008: Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, 2011: Les Aventures de Tintin, cheval de guerre. 2012: Lincoln. 2015: Le Pont des Espions.


Spectacle pyrotechnique à couper le souffle, de par les moyens dantesques mis en oeuvre pour l'ampleur de séquences catastrophes aux FX numériques ahurissants de réalisme, La Guerre des Mondes s'impose comme une relecture du fameux roman de H.G Wells déjà adapté à l'écran par Byron Haskin en 1953. Reprenant le concept éculé d'une invasion extra-terrestre délibéré à éradiquer notre planète pour mieux s'y implanter, Steven Spielberg parvient à réinventer le genre grâce à la virtuosité de sa mise en scène multipliant les séquences anthologiques au service d'une narration simple mais efficace. En se focalisant sur les tentatives de survie d'un père divorcé et de ses deux enfants, pris à parti avec la menace extra-terrestre d'engins destructeurs, Steven Spielberg parvient à cultiver l'intérêt de leurs pérégrinations au sein d'un monde réduit au chaos. 


Souvent spectaculaire et inventif dans les séquences de destructions massives (à l'instar de son prélude catastrophiste !), La Guerre des Mondes en profite pour souligner l'instinct ingrat de notre civilisation lorsque nous sommes confrontés à une situation apocalyptique échappant à notre contrôle. Parmi ces foules humaines en panique, des centaines de survivants tentent d'embarquer à bord d'un paquebot après avoir tenté de dérober un véhicule au mépris de la vie de ces occupants. A travers leur comportement individualiste surmené par la peur de l'inconnu et de trépasser à tous moments, Spielberg intensifie le réalisme d'un climat ténébreux lorsqu'ils parcourent les plaines d'un environnement belliqueux. Face à cette hécatombe humaine engendrée par les tripodes avides de mégalomanie, on peut peut-être y percevoir une métaphore sur le génocide juif au vu de leur éradication expéditive, les extra-terrestres se substituant aux spectres du nazisme dans leur ambition totalitaire. Si la Guerre des Mondes parvient à fasciner et provoquer une terreur psychologique, il le doit également à la prestance humaine des comédiens totalement impliqués dans leur fonction de survie et de bravoure. Spielberg accordant notamment un intérêt majeur sur la relation de discorde qu'un père divorcé tente de négocier parmi la rébellion infantile. Leur cheminement ardu de survie et épreuves de séparation s'avérant une initiation à la réconciliation après avoir vaincu leur peur de trépasser et celle de l'abandon. Dans celui du père rejeté, Tom Cruise adopte la juste mesure du héros combatif avec la dignité d'un paternel en requête d'amour, de confiance et de rédemption. La petite Dakota Fanning lui partageant la vedette avec une indéniable empathie pour sa fragilité naturelle et sa terreur viscérale à être témoin malgré elle d'une guerre dévastatrice. Enfin, dans la peau de l'adolescent en quête identitaire, Justin Chatwin endosse la carrure du rebelle volontairement provocateur afin de mesurer le sentiment de confiance et l'autorité régressive de son géniteur. 


Pur spectacle d'anticipation belliciste au happy-end tantôt onirique, tantôt convenu, La Guerre des Mondes est avant tout une expérience visuelle étourdissante de réalisme dans son lot de scènes catastrophes d'une rare intensité épique et dans la structure démesurée des machines extra-terrestres plus vraies que nature. Si le scénario aurait mérité à être plus original et inventif, on peut aussi se réconforter auprès de l'étude caractérielle de notre trio héroïque formé par Tom Cruise, Justin Chatwin et Dakota Fanning

Bruno Matéï
2èx

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