lundi 2 mars 2015

LA PARTY

                                                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site galleryhip.com

de Blake Edwards. 1968. U.S.A. 1h39. Avec Peter Sellers, Claudine Longet, J. Edwards McKinley, Marge Champion, Sharron Kimberly, Denny Miller.

Sortie salles France: 13 Août 1969

FILMOGRAPHIE: Blake Edwards est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain, né le 26 Juillet 1922 à Tulsa (Oklahoma), décédé le 15 Décembre 2010 à Santa Monica (Californie).
1955: Bring your smile along. 1956: Rira bien. 1957: L'Extravagant Mr Cory. 1958: Le Démon de Midi. 1958: Vacances à Paris. 1959: Opération jupons. 1960: Une seconde jeunesse. 1961: Diamants sur canapé. 1962: Allô, brigade spéciale. 1962: Le Jour du vin et des roses. 1963: La Panthère Rose. 1964: Quand l'inspecteur s'emmêle. 1965: La Grande course autour du monde. 1966: Qu'as-tu fait à la guerre, papa ? 1967: Peter Gunn, détective spéciale. 1968: La Party. 1970: Darling Lili. 1971: Deux Hommes dans l'Ouest. 1972: Opération Clandestine. 1973: Top Secret. 1975: Le Retour de la Panthère Rose. 1976: Quand la panthère rose s'emmêle. 1978: La Malédiction de la Panthère rose. 1979: Elle. 1981: S.O.B. 1982: Victor, Victoria. 1982: A la recherche de la Panthère Rose. 1983: L'Hériter de la Panthère rose. 1984: L'homme à femmes. 1984: Micki et Maude. 1986: Un sacré bordel. 1986: That's Life. 1987: Boires et Déboires. 1988: Meurtre à Hollywood. 1988: L'Amour est une grande aventure. 1991: Dans la Peau d'une blonde. 1993: Le Fils de la Panthère rose.


Grand classique de la comédie américaine, La Party réunit à nouveau le tandem payant de la Panthère Rose, Black Edwards/Peter Sellers, pour un délire impayable digne des facéties de Chaplin et Laurel et Hardy. Le moteur des séquences comiques fonctionnant également sur la pantomime du personnage principal sujet à moult incidents mineurs mais qui vont rapidement en enchaîner d'autres dans un concours de circonstances désastreuses. La gestuelle et la physionomie décontractée de Peter Sellers déclenchant le rire nerveux dans sa nature inconsciente de gaffeur intarissable.



Incidemment invité lors d'une réception mondaine chez un riche producteur de cinéma, un acteur indien va accumuler des bévues toujours plus catastrophistes et entraîner avec lui les invités dans une hystérie collective ! Immense éclat de rire confiné autour d'une luxueuse villa, Black Edwards utilise l'unité de lieu avec inventivité, le décor amovible servant également de pivot électronique pour déclencher des situations catastrophiques aussi débridées qu'inopinées. Si la présence irrésistible de Peter Sellers doit beaucoup à l'énergie comique de sa discrétion fantasque, certains seconds-rôles (deux des majordomes opérant le service aux invités vont finir par s'affronter parce que l'un d'eux est atteint d'ébriété !) insufflent autant le rire incontrôlée dans leur conflit d'autorité. Par le biais de cette soirée mondaine de prime abord pacifique, Black Edwards se permet un joli pied de nez au snobisme d'Hollywood avec cet indien perturbateur venu désinhiber la vanité des invités. Ce qui culmine d'ailleurs à un final apocalyptique lorsque la réception dévergondée tourne à l'hystérie infantile lors d'un gigantesque bain de mousse causé par le nettoyage d'un bébé pachyderme ! Mais bien avant ce délire orgasmique où toutes les bévues sont déployées avec une frénésie communicative, Peter Sellers aura accompli le tour de force comique de nous amuser dans ses vicissitudes malchanceuses et avant de nous attendrir parmi la chaude complicité d'une comédienne en herbe.


Désopilant et pittoresque dans sa succession de gags jamais à court d'idées saugrenues, La Party n'oublie pas non plus de nous émouvoir par l'entremise d'une tendre romance où la candeur des sentiments effleure la féerie. Transcendé par le tempérament flegmatique du clown Peter Sellers, cette comédie cartoonesque distille un charme, une bonne humeur et une vigueur toujours aussi rafraîchissantes.   

Bruno Matéï
2èx

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