lundi 26 janvier 2015

UNE MERVEILLEUSE HISTOIRE DU TEMPS (The Theory of Everything)

                                                                                         Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de James Marsh. 2014. Angleterre. 2h03. Avec Eddie Redmayne, Felicity Jones, Maxine Peake, Charlie Cox, Harry Lloyd, Emily Watson, Guy Oliver-Watts.

Sortie salles France: 21 Janvier 2015. Angleterre: 1er Janvier 2015

FILMOGRAPHIE: James Marsh est un réalisateur anglais, né le 30 Avril 1963 à Truro.
1999: Wisconsin Death Trip. 2005: The King. 2009: The Red Riding Trilogy: 1980. 2012: Shadow Dancer. 2014: Une Merveilleuse histoire du Temps.


Avez vous une philosophie de la vie qui vous aide ?
Nous ne sommes qu'une race avancée de primates, sur une petite planète en orbite autour d'une étoile moyenne, dans la banlieue extérieure d'une galaxie, parmi d'autres centaines de milliards. Mais, depuis l'aube de la civilisation, l'homme a recherché à connaître l'ordre sous-jacent du monde. Les conditions aux limites de l'univers ont quelque chose de spécial. Quoi de plus spécial que l'absence de limites ? Il ne faut pas de limites à l'activité humaine. Nous sommes tous différents. Aussi mauvaise que peut sembler notre vie, il y a toujours quelque chose que l'on peut faire, réussir. Là ou il y a de la vie, il y a de l'espoir. Stephen Hawking

Biographie du physicien théoricien Stephen Hawking, Une Merveilleuse histoire du temps (titre français beaucoup trop sirupeux que son modèle !) relate le destin singulier de ce professeur dans ses recherches scrupuleuses axées sur l'origine de la vie et la création de l'univers. L'action se déroule en Angleterre au début des années 60. Alors qu'il poursuit ses études de Cosmologie à l'université de Cambridge, Stephen Hawking tombe amoureux de Jane Wilde, une jeune fille passionnée des arts. Mais à la suite d'une chute accidentelle, son destin bascule lorsqu'il apprend qu'il est atteint de la maladie de Charcot. Une dystrophie neuromusculaire le condamnant à rester cloîtrer sur une chaise roulante. Paralysé des muscles mais n'ayant aucune séquelles pour ses fonctions cognitives, il entreprend néanmoins de fonder une famille avec son amie tout en poursuivant ses ambitieuses études afin de remporter un doctorat et d'écrire un livre sur la notion du temps. 


Quel superbe mélodrame que nous convie là le réalisateur James Marsh, Une Merveilleuse histoire du temps relatant autant la condition de vie précaire (il ne lui reste que 2 ans à vivre selon le corps médical) d'un paraplégique érudit que sa romance partagée avec une charmante étudiante. En évitant l'écueil du pathos et du sentimentalisme, la réalisateur réussit à nous bouleverser dans une mesure d'empathie que le duo Eddie Redmayne/Felicity Jones transcende avec complicité pugnace et amoureuse. L'acteur réussissant à se fondre dans la peau d'un infirme sans complaisance de cabotinage, un piège qui aurait pu facilement lui être fatal pour surjouer ce rôle physique d'estropié ! Toujours plus inapte à se défendre contre la maladie dégénérative de son corps (notamment sa soudaine perte d'élocution après un coma artificiel), il réussit souvent à suggérer une intense émotion par la persuasion de son regard empli d'humanité et de volonté. Avec beaucoup de dignité, de compassion et d'amour, sa partenaire se réserve l'aplomb d'une épouse de soutien dans un jeu flegmatique et en dépit de son physique radieux. A eux deux, ils forment un tandem proprement bouleversant dans leur épreuve de force et leur soutien communs à combattre la maladie dans le cadre de leur quotidienneté. Pourvu d'un esthétisme raffiné (reconstitution classieuse) et parfois stylisé (jeux de couleurs et décors baroques), c'est une leçon de philosophie (Là ou il y a de la vie, il y a de l'espoir !) et de courage, un hymne à la vie que nous illustre sans fioriture James Marsh, son oeuvre nous emportant dans un tourbillon d'émotions où les maîtres mots s'avèrent l'optimisme, la force des sentiments et de l'espoir.


Avec simplicité et en comptant beaucoup sur l'humble complicité des deux comédiens, Une Merveilleuse histoire du temps distille une émotion aussi bouleversante que déchirante pour le destin exemplaire de Stephen Hawking, recréé avant tout dans l'intimité du rapport conjugal. Un homme partagé entre l'amour de son épouse et l'amitié d'une aide-soignante, un physicien habité par l'ambition et la réussite de ses projets, un philosophe athée et finalement agnostique lorsque le temps a décidé de lui accorder la part du doute et de l'espoir. 

Bruno Matéï 

Récompenses:
Festival du film de Hollywood 2014 : Hollywood Breakout Performance Award pour Eddie Redmayne
Festival du film Nuits noires de Tallinn 2014 : meilleur acteur pour Eddie Redmayne
New York Film Critics Online Awards 2014 : meilleur acteur pour Eddie Redmayne
Women Film Critics Circle Awards 2014 : meilleur acteur pour Eddie Redmayne
Golden Globes 2015 :
Meilleur acteur dans un film dramatique pour Eddie Redmayne
Meilleure musique de film pour Jóhann Jóhannsson

3 commentaires:

  1. Mon cher bruno , voila le style de film qui n'est pas spontanément ma tasse de thé , bien que je ne soit pas non plus toujours porté sur la caféine bien serré .
    Non, mais si je suis venu te lire c'est parce que j'imagine le film très intimiste , le genre de mélo drame qui prend aux tripes et remonte aux yeux (le fameux ascenseur , émotionnel !) et que je savais que ta plume pleine de sensibilité et de sincérité (presque un pléonasme ) allait caresser l'émotion par la grace de ton clavier (ca laisse des marques ...) .Et je ne suis pas déçu , d'autant que je ne suis pas très a l'aise avec les chro sur ce style de film . Donc bel hommage , et pour peu que finalement je me lance sur un visionnage il y a juste un petit fossé sur lequel tu vient de poser un pont (cabrel , sort de mon corps !) .
    Jolie (ta chro )

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  2. Merci à toi ^^. Après Peter, je ne t'incite pas non plus à voir ce genre de film si ça n'est pas vraiment ta tasse de thé. Pour mon compte, en effet il m'a pris au tripes (j'aurais pu le rajouter dans ma chronique mais j'avais peur de faire un peu de trop. Un mélo qui, comme de coutume, ne fera pas l'unanimité. Moi je suis fan quand il y a un juste milieu, un bon dosage et une certaine sincérité à délivrer les sentiments.

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    1. Bon Bruno tu m'a achevé en titillant mon intrigue ,très proche de celle de l'émotion chez moi (j'ai ma sensibilité aussi ,je ne suis pas qu'un nain masqué et sans gloire ...) .Je rajoute ça sur ma liste .

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