jeudi 8 janvier 2015

REC. Prix du Public, Prix du Jury, Gérardmer 2008

                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site impawards.com

de Paco Plaza et Jaume Balaguero. 2007. Espagne. 1h15. Avec Manuela Velasco, Pablo Rosso, Ferran Terraza, Jorge Serrano, Javier Botet, Martha Carbonell.

Sortie salles France: 23 Avril 2008. Espagne: 23 Novembre 2007.

FILMOGRAPHIE: Paco Plaza est un réalisateur et scénariste espagnol, né en 1973 à Valence (Espagne). 2002: Les Enfants d'Abraham. 2004: L'Enfer des Loups. 2006: Scary Stories. 2007: REC. 2008: REC 2. 2012: REC 3 Genesis. Jaume Balaguero est un réalisateur et scénariste espagnol, né le 2 Novembre 1968 à Lérida (Espagne). 1999: La Secte sans Nom. 2002: Darkness. 2005: Fragile. 2006: Scary Stories (A louer). 2007: REC. 2008: REC 2. 2011: Malveillance. 2014: REC Apocalypse.


Premier volet d'une quadrilogie très inégale, Rec impressionna sans ambages le public lors de sa sortie, à l'instar de ces prix remportés à Gérardmer et à Catalogne. Car misant beaucoup sur l'effet de surprise des nombreuses agressions erratiques, le film s'édifie en train-fantôme cartoonesque lorsque les survivants d'un immeuble tentent de se protéger contre la menace virale d'individus atteints de cannibalisme. Partant du concept en vogue du Found Footage, Rec emprunte la voie du huis-clos pour insuffler sentiment de claustration et poussée d'adrénaline dans l'enceinte de cet appartement barricadé par les forces de l'ordre.


La faute incombant au chien d'un propriétaire ramené chez le vétérinaire après avoir contracté une éventuelle rage. Terriblement contagieux, la police décide donc de placer en quarantaine tous les locataires de l'immeuble au moment même où une équipe de pompiers y étaient dépêchés après la plainte d'un résidant. Enfin, un duo de journalistes qui étaient venus réaliser un reportage au siège même des sapeurs-pompiers se retrouve pris au piège parmi eux. A l'aide d'une caméra portée à l'épaule, ils décident de filmer leur condition de survie afin de divulguer aux médias et à la population la situation alarmiste d'une contagion inexpliquée. Ultra réaliste, les deux réalisateurs comptent donc sur le principe du docu-vérité et la persuasion des comédiens en roue libre pour foutre les pétoches et rendre plausible une histoire d'infectés, juste avant de culminer vers un dénouement inopinément sataniste. A cet égard, son point d'orgue filmé en vision infra-rouge réussit à provoquer un sentiment de peur inusité en jouant habilement sur la pénombre d'une pièce ornée de reliques et documents religieux, et ce avant de nous dévoiler l'apparence famélique d'un terrifiant individu. Pourvu d'un humour noir sous-jacent mais aussi d'un ton décalé dans les mouvements de panique, de par les hystéries et paranoïas collectives, les réactions imprévisibles des contaminés furibonds et leurs altercations sanguinaires, Rec exploite à peu de choses près la même recette que son binôme Evil-dead pour divertir le spectateur embarqué dans une délirante montagne russe.


Très efficace car aussi réaliste que ludique à travers son apanage de péripéties horrifiques et jump-scares impromptus (2 demeurent fulgurants au point de réellement bondir de son siège !), Rec exploite assez habilement son concept de Found Footage autour d'un huis-clos de tous les dangers. L'idée finaude de compromettre thématique virale et possession sataniste apportant également un peu de sang neuf au genre éculé. Mais aussi fun et trépidant qu'il soit, Rec attise finalement plus la réjouissance que la terreur escomptée (si on épargne certains moments chocs impactant et la teneur inquiétante de son dénouement infiniment effrayant à marquer d'une pierre blanche). 

*Bruno
29.04.23. 3èx

Récompenses: Prix du Jury, Prix du jeune public, Prix du Public à Gerardmer, 2008
Prix du Meilleur Film Fantasporto
Prix du Public, Prix de la critique, Prix du Meilleur Réalisateur, Prix de la Meilleure Actrice (Manuela Velasco) au Festival du film de Catalogne, 2007

    2 commentaires:

    1. avec ce REC , balaguero a quand même réussi le tour de force d’utiliser intelligemment le procédé du found footage, avec un scénario qui joue habilement entre épidémie et diablerie..Surtout que le genre documenteur en caméra subjective commençait déjà s’essouffler un peu (faut dire qu'on en fait vite le tour ). le huis clos est bien utilisé et sans que l'on puisse véritablement parler de film "de peur" pure , ça fonctionne pas mal quad même comme "film de couloir" , et ça vole plus haut que pas mal de films "courant d'air" . J'ai bien aimé et ta chro restitue bien (comme d'habitude) l'essence de ce bon petit film . J'ai beaucoup aimé son "malveillance" , du coup je vais te remettre ma critique sur ma page.Pour terminer avec rec , j'ai fait l'attraction en octobre dernier au parc de portaventura ,ou ils ont reconstitué en décor grandeur nature l'immeuble , dont lebut est de le traverser ,dans la pénombre , et tu y rencontre des contaminés joués par des acteurs en chair et en os ...j'en ai fait une chro sur ma page avec photos ,si tu la remonte tu la retrouvera . c'était énorme , une expérience unique (et pour le coup plus flippante que le film . bon encore bravo pour ton boulot sur ce film et son réalisateur , 46 ans et toujours jaume ! (je pouvais pas m'en empêcher ...)

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    2. J'aime beaucoup ton comm Peter, on a bien vu le même film, je vais aller jeter un oeil sur ton mur. Merci à toi !

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