mardi 11 novembre 2014

Patrick

                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site wrongsideoftheart.com

de Richard Franklin. 1978. Australie. 1h52. Avec Robert Thompson, Susan Penhaligon, Robert Helpmann, Rod Mullinar, Bruce Barry, Julia Blake, Helen Hemingway

Sortie salles France: 9 Mai 1979. Australie: 1er Octobre 1978

FILMOGRAPHIE: Richard Franklin est réalisateur et producteur australien, né le 15 Juillet 1948 à Melbourne (Australie), décédé le 11 Juillet 2007. 1972: Belinda. 1973: Loveland. 1975: The True Story of Eskimi Nell. 1976: Fantasm. 1978: Patrick. 1981: Déviation Mortelle. 1983: Psychose 2. 1984: Cloak and dagger. 1986: Link. 1991: FX 2, effets très spéciaux. 1994: Un Agent très spécial (télé-film). 1995: Hotel Sorrento. 1996: Brillliant Lies. 1997: One way Ticket (Télé-film). 1999: Le monde perdu de Sir Arthur Conan Doyle: la découverte (télé-film). 2003: Visitors.


Quel étrange ovni que ce Patrick, production australienne récompensée du Grand Prix à Avoriaz en 1979, alors que ses compères Halloween et Phantasm écopent successivement du Prix de la Critique et du Prix Spécial du Jury. Un préjudice porté au classique onirique de David Schmoeller, Tourist Trap, puisque passée dans l'indifférence des membres du Jury présidés par Roger Corman. Prochainement responsable du sympathique Déviation Mortelle et des excellents Psychose 2 et Link (son meilleur film !), Richard Franklin aborde le thème de la psychokinésie à travers le châtiment d'un patient de 24 ans plongé dans un coma à la suite du meurtre de sa mère et de son amantSynopsis: Soigné dans l'institut privé du Dr Roget, praticien cruel délibéré à le maintenir en vie afin de démystifier les secrets de la mort, Patrick est chaudement accueilli par l'infirmière néophyte, Katy Jacquart. Epris d'affection à travers leur complicité de confiance, ils vont entretenir une curieuse relation amicale en communicant avec une machine à écrire. Mais des phénomènes paranormaux toujours plus violents vont ébranler la sérénité de l'infirmière et de son entourage, Patrick étant maladivement jaloux de ses relations extraconjugales. 


Alliant le surnaturel et la romance entre l'infirmière empathique et le tueur nanti de pouvoirs télékinésiques, Patrick est une étrange curiosité pourvue d'une intrigue intéressante (l'impuissance d'un criminel alité transcendée par ses pouvoirs paranormaux et provoquant le malheur des autres à distance !) et d'une certaine efficacité auprès de son évolution narrative davantage opaque. On peut toutefois préciser que la même année Jack Gold exploitera avec plus d'habileté, de rythme et de maîtrise le même concept avec le spectaculaire la Grande Menace. Et si l'intrigue insolite se laisse ici efficacement suivre de par la sincérité d'une mise en scène s'efforçant de bien faire et du jeu attachant des acteurs au physique standard, la langueur de son rythme pourrait peut-être démotiver une partie des spectateurs de par son absence d'action si on élude 2/3 scènes chocs assez réussies vers l'ultime demi-heure. Outre l'aimable bonhomie de la jeune actrice Susan Pehhaligon en infirmière avenante et affirmée s'efforçant de comprendre son patient solitaire, la présence équivoque de Robert Thompson en tueur mutique habité d'un regard aussi figé qu'impassible parvient constamment à instaurer un climat d'inquiétude, notamment à travers leurs sentiments ambigus d'amour et de rancoeur. 


Petit film fantastique adulte réfutant le gore et le grand-guignol si bien que la suggestion est de rigueur, Patrick parvient à éveiller l'intérêt par son propos original et l'étrangeté de son ambiance surnaturelle  ne ressemblant à nulle autre. Il y émane une sympathique curiosité redoutablement étrange que les nostalgiques de la sacro-sainte VHS (merci VIP) auront encore plaisir à suivre. 

Bruno Matéï
11/11/14
21/04/02
28.02.23. 4èx. Vf

Récompense: Grand Prix à Avoriaz en 1979

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