lundi 2 juin 2014

The Human Centipede 2 (Full Sequence)

                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site Notrecinema.com

de Tom Six. 2011. U.S.A. 1h31. Avec Laurence R. Harvey, Ashlynn Yennie, Maddi black, Dominic Borrelli, Dan Burman, Kandace Caine, Daniel Jude Gennis, Georgia Goodrick, Lucas Hansen, Bill Hutchens.

Sortie U.S: 22 Septembre 2011. Pays Bas: 20 Juin 2012

FILMOGRAPHIE: Tom Six est un réalisateur néerlandais, né le 29 Juin 1973 à Alkmaar.
2004: Gay. 2007: Honeyz. 2008: I Love Dries. 2009: The Human Centipede (First Sequence). 2011: The Human Centipede 2 (Full Sequence). 2014: The Human Centipede 3 (Final Sequence). 2014: The Onania Club.


Deux ans après l'inattendu succès de The Human Centipede, film-culte adoubé par son pitch aussi couillu que vrillé, Tom Six utilise cette fois-ci le contre-pied de son modèle afin de rivaliser de surenchère dans le mauvais goût et le gore vomitif. Le pitchSurveillant de parking, Martin évacue l'ennui en matant son film fétiche: The Human Centipede. Epris d'obsession pour la pratique morbide de former un mille-pattes avec des humains soudés de la bouche à l'anus les uns aux autres, il décide de défier les travaux du Dr Heitzer en reproduisant l'expérience avec 12 personnes ! Après l'effet de surprise invoqué par son 1er volet, Tom Six continue d'exploiter son concept avec un goût prononcé pour le gore, là où son modèle privilégiait la suggestion et la force de caractère du personnage principal. Tourné en noir et blanc afin de renforcer son atmosphère malsaine et poisseuse (bien qu'aujourd'hui il existe une version colorisée), mais aussi pour contourner dame censure, The Human Centipede 2 est une fois de plus servi par la prestance d'une "gueule" aussi charismatique, Laurence R. Harvey ! Incarnant un personnage mutique à déficience mentale, cet acteur en herbe compte sur l'apparence de son physique particulier afin de véhiculer une hostilité sournoise. Dans la mesure où malgré son regard globuleux plein de vice, l'acteur laisse également transparaître une timidité de par sa personnalité refoulée et sa petite taille rondouillarde. Accoutré d'un slip trop large et d'une blouse blanche, il perpétue ses méfaits meurtriers avec autant de jubilation que d'angoisse contrariée pour la réalisation de son chef-d'oeuvre ! C'est à dire concevoir le plus grand appareil digestif au monde ! (ah ah !). 


L'ambiance glauque et irrespirable est également habilement entretenue pour faire naître l'anxiété. Tant auprès du domicile de Martin co-existant en compagnie d'une mère castratrice, où du hangar rubigineux, refuge de ses innommables expériences. Qui plus est, Tom Six y accentue une ambiance d'autant plus insolite parmi l'intervention de personnages sans vergogne (la mère suicidaire de Martin, le médecin barbu aux penchants pervers, le voisin tatoué adepte de musique hardcore). Mais le clou du malaise est indéniablement causé par les exactions de Martin afin de parfaire son mille-pattes humain ! Et comme le tueur n'est pas un éminent chirurgien, il s'y emploi à l'arrache et sans anesthésie (les bouches des victimes étant simplement agrafées et non cousues sur le postérieur du voisin !). Sans doute pour combler l'attente des fans de gore qui eurent été déçus par le premier volet, Tom Six rivalise donc de trash et de mauvais goût pour illustrer un florilège de séquences chocs plutôt émétiques ! A l'instar de ce cassage de dents perpétré au marteau ou des tranchages de tête commis au couteau ! Bien que parfois insoutenable et franchement écoeurant (l'orgie de déjection fécale !), le réalisateur réussit à faire passer la pilule de l'innommable (le bébé écrasé sous la pédale d'accélérateur par une mère en panique !) à grand renforts de dérision macabre (rictus nerveux et gémissements de joie du tueur à l'appui !).


Une farce vitriolée au goût de vomi et d'excréments
Volontairement outrancier jusqu'à overdose, The Human Centipede 2 exploite son filon avec la facilité de l'effet-choc. Indéniablement moins percutant et surprenant que son modèle, il n'en demeure pas moins atmosphérique, expérimental, fun, déglingué et délirant à travers sa déviance morbide, quand bien même Laurence Harvey marque de sa petite empreinte une posture génialement gouailleuse !  

Pour Public averti

Bruno 
2èx





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