mercredi 18 septembre 2013

Philadelphia Experiment. Meilleur Film au Fantafestival, 1985

                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site cinemapassion.com

de Stewart Raffill. 1984. U.S.A. 1h42. Avec Michael Paré, Nancy Allen, Eric Christmas, Bobby Di Cicco, Louise Latham, Stephen Tobolowsky.

Sortie salles France: 16 Janvier 1985. U.S: 3 Août 1984

FILMOGRAPHIE: Stewart Raffill est un réalisateur et scénariste américain, né le 27 Janvier 1942 au Royaume-Uni. 1971: The Tender Warrior. 1974: When the North Wind Blows. 1975: La Liberté Sauvage. 1976: Across the Great Divide. 1978: Les Naufragés de l'île perdue. 1981: Les Risques de l'Aventure. 1984: The Ice Pirates. 1984: Philadelphia Experiment. 1988: Mac et Moi. 1991: Mannequin: on the move. 1994: l'Ami Africain. 1994: Tammy and the T-Rex. 1998: Les Naufragés du Pacifique. 1999: Grizzly Falls. 2001: A Month of Sunday. 2005: Survie: les naufragés. 2007: Croc (télé-film). 2007: Bad Girl Island. 2010: Standing Ovation.


Dans la lignée de Nimitz, Retour vers l'enferPhiladelphia Experiment inverse sa situation temporelle pour confronter deux gabiers des années 40 dans l'époque contemporaine de 1984. Car suite à une expérience scientifique destinée à rendre invisible un navire de guerre des radars ennemis, nos deux matelots se retrouvent projetés 41 ans plus tard sur le même lieu de leur disparition. Au même moment, dans une base militaire, le Dr Longstrat s'aperçoit qu'une ville côtière a entièrement disparu ! Inspiré d'une légende urbaine fondée sur l'expérience de Philadelphie (Project Rainbow) qui aurait consisté à rendre invisible le navire USS Eldridge le 23 Octobre 1943, Philadelphia Experiment joue la carte de la série B en alternant fougueusement action, science-fiction et bons sentiments à rythme métronomique.  Nancy Allen / Michael Paré demeurant très attachants en héros de dernier ressort apprenant à se connaître pour finalement s'étreindre amoureusement au fil d'un cheminement investigateur fertile en mauvaises rencontres policières, courses poursuites (sur bitume et à travers champs) et revirements dramatiques (la disparition de son ami et surtout ses retrouvailles avec Jim et Pamela s'avérant les moments les plus poignants du film).


Ainsi, à travers sa folle histoire rocambolesque (estampillée John Carpenter) et sa mise en scène aussi modeste que scrupuleuse à l'écoute de ses personnages, Stewart Raffill combine avec réelle efficacité l'action trépidante (les diverses courses-poursuites de nos héros amorcées contre les forces de l'ordre, les quelques incidents mortels qui s'ensuivent, l'altercation dans l'hôpital) et l'anticipation technologique épaulée d'effets spéciaux assez crédibles (avec en sus, l'emploi de certaines images de synthèses) pour s'immerger avec volupté dans la brèche temporelle. Emaillé de surprenants soubresauts (la ville soudainement ensevelie dans l'espace temps) et d'idées pittoresques (le futur président Ronald Regan jouant les cowboys dans les westerns de série B, la diffusion des Monstres de la mer à la TV d'un bar que nos héros reluquent, les punks accoutrés de crêtes colorées, le travelo racolant David lors de sa garde à vue !), Philadelphia Experiment se décline en palpitant divertissement  plein de charme et de nobles sentiments qu'on ne retrouve guère aujourd'hui. L'humilité des protagonistes ainsi que la trogne affable des seconds rôles renforçant le charme rétro de ce voyage temporel inscrit dans la volonté d'y braver ses doutes et ses peurs en tentant de percer la vérité d'une expérience incongrue.


Rondement mené à travers une moisson de sentiments à la fois mélancoliques et exaltants, d'anticipation débridée et d'actions soumises au fil narratif, Philadelphia Experiment  demeure une réjouissante série B qui saura encore séduire la génération 80 la plus sensible. Si bien que son charme candide dénué de toute forme de prétention nous parait aujourd'hui encore plus probant (ou alors aussi expressif) au sein de notre époque davantage pisse-froid et obscurantiste, et ce à l'aide d'une pointe de nostalgie gratifiante. Au demeurant, je peux même prétendre aujourd'hui (passé le 4è visionnage !) qu'il s'agit d'une des meilleures séries B des années 80 (qui plus est beaucoup plus réussie, fascinante et captivante que son homologue Nimitz, retour vers l'Enfer). 

*Bruno
24.09.21. 4èx
18.09.13

Ci-joint la chronique video de Jean-Marc Micciche


2 commentaires:

  1. John Carpenter avait écrit le scénario je crois ?

    RépondreSupprimer
  2. Tout à fait Oreo, et il est la producteur exécutif ! J'aurais pu en parler dans ma chronique mais j'ai laissé tomber

    RépondreSupprimer