mercredi 17 juillet 2013

QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT (Who Framed Roger Rabbit)

                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site movie-bar.com

de Robert Zemeckis. 1988. U.S.A. 1h43. Avec Bob Hoskins, Christopher Lloyd, Joanna Cassidy, Stubby Kaye, Alan Tilvern, Richard LeParmentier, Joel Silver.

Sortie salles France: 18 Octobre 1988. U.S: 22 Juin 1988

FILMOGRAPHIE: Robert Zemeckis est un réalisateur, producteur et scénariste américain, né le 14 Mai 1951 à Chicago (Illinois).
1978: Crazy Day. 1980: La Grosse Magouille. 1984: A la poursuite du diamant vert. 1985: Retour vers le Futur. 1988: Qui veut la peau de Roger Rabbit. 1989: Retour vers le Futur 2. 1990: Retour vers le Futur 3. 1992: La Mort vous va si bien. 1994: Forrest Gump. 1997: Contact. 2000: Apparences. 2000: Seul au monde. 2004: Le Pôle express. 2007: La Légende de Beowulf. 2009: Le Drôle de Noël de Scrooge. 2013: Flight.

Oscars 1989: meilleurs effets visuels (Ken Ralston, Richard Williams, Edward Jones, George Gibbs), meilleur montage sonore (Charles L. Campbell, Louis L. Edemann), meilleur montage (Arthur Schmidt) et Oscar pour une contribution spéciale (Richard Williams).
BAFTA Awards 1989: meilleurs effets visuels (Ken Ralston, Richard Williams, Edward Jones, George Gibbs)


Couronné de 4 oscars un an après sa sortie, Qui veut la peau de Roger Rabbit n'a pas volé ses prestigieuses récompenses tant il continue de nous bluffer par son exploit technique à avoir su allier personnages de chair et d'os et héros d'animation. Avec la nouvelle recrue Roger Rabitt, ce divertissement roublard nous présente un nouveau toon à la spontanéité virevoltante, entouré d'une femme fatale à la sensualité ardente ! Avec sa trame policière située dans l'après guerre des années 40, Robert Zemeckis rend autant hommage au film noir qu'aux dessins animés de notre enfance érigés sous le label de Warner Bros (les fameux Looney Tunes !) et de Walt Disney (on y côtoie Dumbo, Blanche Neige et consorts). En redécouvrant aujourd'hui ce blockbuster familial, nous nous surprenons encore du soin circonspect intenté à la perfection des effets-spéciaux où des protagonistes humains cohabitent parmi la familiarité de personnages d'animation ! Qui veut la peau de Roger Rabbit s'avère d'autant plus bluffant de réalisme dans ses moult péripéties endiablées qu'il réussit à émerveiller le spectateur lambda âgé de 7 à 77 ans.


Son intrigue charpentée bourrée de revirements fortuits nous propose une véritable énigme policière que doit mener le détective Eddy Valiant (Bob Hoskins, étonnamment flegme et gentiment bougon!) épaulé d'un comparse peu commun, Roger Rabbit. A eux deux, ils forment un duo explosif dans leur tentative de débusquer le meurtrier d'un producteur mais aussi mettre la main sur un mystérieux testament. Durant leur investigation, ils vont devoir se confronter à l'autorité drastique de l'étrange Juge DeMort (Christopher Lloyd, diabolique de mégalomanie hautaine !) accompagné de ses sbires, les Fouines (des toons railleurs particulièrement sardoniques !), communément délibérés à retrouver la trace de Roger Rabbit. En effet, ce dernier se retrouve suspecté de l'assassinat de Marvin Acme, producteur de films d'animation et inventeur ayant eu la veille de sa mort une éventuelle liaison avec Jessica Rabbit !
Ce pitch hérité d'un roman de Gary K. Wolf (Who censored Roger Rabbit ?) et publié en 1981 est une occasion singulière d'opposer des personnages humains avec une foule de toons novices et notoires ! Avec un sens inventif sans cesse renouvelé (comme cette soudaine plongée dans l'univers urbain des Toons ou l'invention mortelle de la Trempette afin de pouvoir les dissoudre !), Qui veut la peau de Roger Rabit déploie sans modération une prolifération de gags échevelés dans une action ininterrompue (course poursuite en plein centre-ville à bord d'une voiture d'animation, rixes en tous genres entre toons et humains et point d'orgue explosif pourvu d'une révélation inopinée !).


Parfaitement équilibré par sa drôlerie insolente (mais jamais erratique !) et la tendresse impartie à tous ces protagonistes hybrides (la séquence mélancolique décrivant une Betty Boop passéiste est touchée par la grâce !), Qui veut la peau de Roger Rabbit est un bijou de féerie fantaisiste. 
Sans jamais surenchérir dans une esbroufe gratuite car au service d'un scénario retors, cet exploit technique insuffle son pouvoir séducteur pour le respect accordé à ses icônes d'animation, alors que Roger Rabbit va imposer son statut d'étoile montante de "Toon Reality" !  

17.07.13. 3èx
Bruno Matéï 

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