jeudi 6 juin 2013

Zeder

                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site ivid.it

de Pupi Avati. 1983. Italie. 1h39. Avec Gabriele Lavia, Anne Canovas, Paola Tanziani, Cesare Barbetti, Bob Tonelli, Ferdinando Orlandi, Enea Ferrario, John Stacy.

Sortie salles Italie: 25 Août 1983

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Pupi Avati est un réalisateur italien, né le 3 Novembre 1938 à Bologne. 1970: Thomas e gli indemoniati. 1970: Balsamus, l'homme de Satan. 1975: La mazurka del barone, della santa e del fico fiorone. 1976: La Cage aux minets. 1976: La Maison aux Fenêtres qui rient. 1977: Tutti defunti... tranne i morti. 1983: Zeder. 1984: Une saison italienne. 1991: Bix. 1992: Fratelli e sorelle. 1993: Magnificat. 1994: L'amico d'infanzia. 1994: Dichiarazioni d'amore. 1996: L'arcano incantatore. 1996: Festival. 1997: Le Témoin du marié. 1999: La via degli angeli. 2001: I cavalieri che fecero l'impresa. 2003: Un coeur ailleurs. 2004: La rivincita di Natale. 2005: Ma quando arrivano le ragazze ? 2005: La Seconda notte di nozze. 2007: La cena per farlu conoscere. 2007: Il Nascondiglio. 2008: Il papa di Giovanna. 2009: Gli amici del bar Margherita. 2010: Il figlio più piccolo. 2010: Una sconfinata giovinezza. 2011: Le Grand coeur des femmes.


Sept ans après La Maison aux Fenêtres qui rient, Pupi Avati renoue avec l'horreur sournoise dans Zeder avec un sens macabre indéfectible. Inédit en salles dans nos contrées, cette variation du mythe du zombie, typiquement transalpine par son ambiance morbide, s'alloue surtout d'un scénario charpenté incessamment intriguant (bien que confus). Et si les amateurs de films de morts-vivants purs et durs risquent fort de déchanter, les autres cinéphiles avides d'expérience nouvelle auront de quoi s'émoustiller ! Le pitchAprès avoir reçu en cadeau une machine à écrire par sa fiancée, un romancier découvre un étrange message contenant une théorie sur l'au-delà par l'entremise d'un certain Paolo Zeder. En tentant de retrouver la trace du propriétaire de la machine, Stefano va apprendre par la paroisse du coin sa disparition inexpliquée. Décidant de partir à la recherche du prêtre Luigi Costa, notre écrivain ira de surprises en découvertes macabres ! En créateur d'ambiance diffuse à l'étrangeté prégnante, Pupi Avati  nous relate avec Zeder une investigation policière habilement menée auprès d'un romancier fouineur apte à découvrir une stupéfiante vérité. Ici, pas d'effusion de gore (en dehors d'un meurtre sanglant brutalement commis à l'arme blanche) et encore moins d'esbroufe, mais une atmosphère surnaturelle tangible de par l'aura cadavérique des non-morts en instance de résurrection. 


Avec ces vieillards cachottiers, une confrérie de notables perfides et des hommes d'église insidieux, Zeder véhicule un mystère persistant autour de cette galerie d'individus antipathiques. Exploitant à merveille le cadre de ses décors lugubres à la géométrie parfois baroque (l'usine abandonnée auquel sont pratiquées les expériences scientifiques, mais aussi ses étroits couloirs et passages secrets, la demeure étouffante de Paolo Zeder, le cimetière de la zone K), Pupi Avati nous entraîne dans un cauchemar en liaison éthérée avec les forces de l'au-delà. La densité du film émanant de son caractère persuasif à nous convaincre que notre terre pourrait renfermer des zones K. C'est à dire des surfaces terreuses où la temporalité n'aurait plus de logique et où les cadavres auraient la possibilité de s'extraire de leur repos éternel ! Mais dans quel état et pour quel motif ? Car à bafouer les lois de la nature et du bien-fondé de Dieu, les non-morts seraient peut-être voués à une farce macabre pour se railler de la nature humaine ! L'ombre de Lucio Fulci semble parfois planer sur l'atmosphère putride de Zeder de par son environnement naturel feutré (notamment cette forêt hostile !), alors que parfois l'intonation de voix d'outre-tombe s'échappent des murs et du sol de la terre pour tenter d'y respirer ! Cette ambiance mortifère typiquement latine est notamment scandée du tempo quelque peu dissonant de Riz Ortalini, (Longue Nuit de l'exorcisme, Cannibal Holocaust !) tandis qu'une vague de meurtres non élucidés vont venir renforcer son mystère insondable préservé par une confrérie ésotérique !


PET SEMATARY
Amateurs d'ambiance inquiétante et de scénario retors toujours plus intriguant et captivant, Zeder est lestement structuré pour nous offrir une bande horrifique au suspense prédominant ! Un classique bisseux un peu trop occulté par son chef-d'oeuvre antécédent, La Maison aux Fenêtres qui rient, mais qui mérite pourtant à être réhabilité pour l'empreinte mortifère qu'il nous imprime de manière indélébile.

*Bruno
02.12.22.
07.12.20
06.06.13

                                     

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire