lundi 8 avril 2013

WILLOW

                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site cinemapassion.com

de Ron Howard. 1988. U.S.A. 2h06. Avec Val Kilmer, Warwick Davis, Joanne Whalley, Jean Marsh, Patricia Hayes, Billy Barty.

Sortie salles France: 14 Décembre 1988. U.S: 20 Mai 1988

FILMOGRAPHIE: Ron Howard est un réalisateur et acteur américain, né le 1er Mars 1954 à Duncan, Oklahoma.
1977: Lâchez les bolides. 1982: Les Croque-morts en folie. 1984: Splash. 1985: Cocoon. 1985: Gung Ho. 1988: Willow. 1989: Portrait craché d'une famille modèle. 1990: Backdraft. 1992: Horizons Lointains. 1994: Le Journal. 1995: Apollo 13. 1996: La Rançon. 1999: En direct sur Ed TV. 2000: Le Grinch. 2001: Un Homme d'Exception. 2003: Les Disparus. 2005: De l'ombre à la lumière. 2006: Da Vinci Code. 2008: Frost/Nixon. 2009: Anges et Démons. 2011: Le Dilemme. 2013: Rush


Produit et co-écrit par Georges Lucas (l'idée de son projet remontant à 1972, bien avant Star Wars !), Willow est une aventure d'héroïc-fantasy qui ne rencontra pas le succès escompté à sa sortie. Puisque Lucas souhaitait que son accueil honorable soit aussi cuisant qu'une production notoire de la trempe d' E.T. Pour desservir l'entreprise, les critiques de l'époque s'avéraient également mitigées. Pourtant, dans l'hexagone, il totalise quand même 2 176 569 entrés et son marché vidéo à l'étranger contribue notamment à favoriser certains bénéfices. Le choix risqué de Lucas d'allouer la réalisation à un cinéaste mercantile habitué des productions balisées pouvait laisser craindre un divertissement populaire dénué de personnalité. En dépit de sa faiblesse narrative éludée de toute surprise, Willow s'avère un formidable divertissement conçu avec panache dans son florilège d'action et d'effets-spéciaux estampillés "Morphing". C'est d'ailleurs la première fois que cette technologie révolutionnaire est utilisée dans un long-métrage. Pour rappel, le Morphing consiste à modifier, devant nos yeux de spectateur, une animation en cours (sans l'effet suggéré du fondu au noir) jusqu'à la transformer vers son stade final. A titre d'exemple, un visage peut se subtiliser à un autre sans l'effet traditionnel d'une coupe technique !


Avec la bonhomie attachante de l'acteur nain Warwick Davies et la mesquinerie irrésistible de Val Kilmer, cette aventure d'héroic fantasy nous enthousiasme par leur complicité impromptue. D'autant plus que le charme indocile de la rarissime Joanne Whalley est un atout supplémentaire pour rendre attractive leur mission dangereuse (préserver la vie d'un bambin contre l'autorité d'une sorcière maléfique) jalonnée d'altercations entre clans rivaux. Si la présence insupportable des deux lutins viennent un peu entacher l'ambiance pittoresque par leurs inepties infantiles, la succession quasi ininterrompue d'action et de cascades homériques rendent l'aventure facilement stimulante. La beauté naturelle de ces vastes paysages néo-zélandais et le florilège de créatures fantastiques qui émaillent le récit imposent une féerie naïve renforcée par l'innovation de ces effets-spéciaux. Et à ce niveau, la bataille finale compromise au sein du château où deux sorcières utilisent communément leurs  pouvoirs magiques pour se confronter ne lésinent pas sur l'imagerie surnaturelle. Le charisme ensorcelant de ces deux alchimistes à l'éthique contradictoire exacerbe notamment une vraie persuasion dans leur dimension fanatisée.


Orchestré par le superbe score aérien de James Horner, Willow est un excellent spectacle alliant avec probité humour, action, romance et féerie. Hormis la pauvreté de son scénario, Ron Howard réussit avec l'efficacité d'une mise en scène véloce à nous attendrir (notamment l'empathie que l'on accorde au peuple nain des Nelwyn) parmi l'insolence du duo Madmartigan (Val Kilmer)/Sorsha (Joanne Whalley) et la persévérance du candide Willow

Pour parachever, la critique de mon ami Gilles Rollandhttp://www.onrembobine.fr/star-video-club/6796
08.04.13. 3èx
Bruno Matéï



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