mardi 23 avril 2013

LE DERNIER REMPART (The Last Stand)

                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site vivalacinema.superforum.fr

de Kim Jee-Woon. 2013. U.S.A. 1h47. Avec Arnold Schwarzenegger, Forest Whitaker, Eduardo Noriega, Peter Stormare, Rodrigo Santoro, Jaimie Alexander, Zach Gilford, Luis Guzman.

Sortie salles France: 23 Janvier 2013. U.S: 18 Janvier 2013

FILMOGRAPHIE: Kim Jee-Woon est un réalisateur, scénariste et directeur de la photo sud-coréen, né le 6 Juillet 1964 à Séoul.
1998: The Quiet Family, 2000: The Foul King. 2003: Deux Soeurs. 2005: A Bittersweet Life. 2008: Le Bon, la brute et le cinglé. 2010: I saw the devil. 2013: Le Dernier Rempart.


Après plus de 10 ans d'absence, Arnold Schwarzenegger revient sur les écrans dans un rôle majeur de dur à cuir sous la caméra de Kim Jee-Woon. Pur hommage aux séries B d'action des années 80 qui envahissaient nos écrans et nos étagères Vhs, Le Dernier Rempart est un plaisir coupable du samedi soir conçu pour divertir sans modestie.

Afin qu'un dangereux criminel preneur d'otage évite de franchir la frontière mexicaine, un shérif et ses adjoints décide de s'allier pour lui barrer le chemin au sein de leur petite bourgade. 


Actionner bourrin dénué de prétention en assumant pleinement sa fonction de divertissement, le Dernier Rempart s'affiche en western moderne sous l'égide d'un shérif sclérosé délibéré à ne pas se laisser intimider par la pègre d'un leader mafieux. Ca démarre fort avec une spectaculaire évasion high-tech élaborée par les sbires du dangereux repris de justice culminant sa fuite à bord d'un bolide blindé. Alors que la police tente par tous les moyens de le mettre hors d'état de nuire, il réussit haut la main à esquiver les barrages routiers avec l'ingérence d'hommes de mains suréquipés. Mais afin de gagner la frontière mexicaine, il doit emprunter l'itinéraire d'une petite ville du Texas. Dans cette bourgade reculée, le Shérif Owens décide de le cueillir parmi le volontariat d'adjoints débutants. C'est à ce moment propice que le clou du spectacle promu achève son apothéose dans un déluge d'échanges de tirs (sulfateuse à l'appui s'il vous plait !) et d'explosions. Avec l'efficacité d'une réalisation nerveuse décuplant sans répit ses séquences d'action continuellement cinglantes, le Dernier Rempart gagne d'autant plus notre sympathie par la dérision accordée à chaque personnage. Et en priorité vis à vis des adjoints couards du shérif, plutôt indécis à devoir se mesurer contre des malfrats belliqueux, mais davantage engagés dans un élan (suicidaire) de bravoure solidaire. La palme de l'hilarité en revenant à l'ancien trublion maso de Jackass, Johnny Knoxville, ici reconverti en benêt artilleur ! Avec une ferveur délurée, certaines de ses pitreries provoquent facilement le rire par sa démesure héroïque incontrôlée. Dans celui du shérif sexagénaire redresseur de tort, Arnold Schwarzenegger nous revient avec une forme lénifiante beaucoup moins agile pour sa posture stoïque qu'à l'époque de sa notoriété. Raison pour laquelle l'affrontement au corps à corps entamé avec Cortez relève plus du combat de catch que des traditionnelles bastons homériques. Néanmoins, sa présence avenante et sa bonhomie attachante nous émeut d'une certaine manière dans sa volonté de daigner renouer avec la symbolique du héros vaillant.


Nanar survitaminé assumant pleinement son rôle ludique d'actionner décérébré, le Dernier Rempart est une jouissive offrande pour tous les fans du genre. Et en particulier à ceux de la génération 80 qui auront été bercés par les buddy movies et films de guerre post-vietnamiens où leurs héros préférés (Stallone / Schwarzenegger, même combat !) se partageaient l'affiche avec une foi imperturbable. 

23.04.13
Bruno Matéï

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