samedi 20 avril 2013

HIERRO

                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site identi.li

de Gabe Ibanez. 2009. Espagne. 1h29. Avec Elena Anaya, Bea Segura, Mar Sodupe, Andrés Herrera, Miriam Correa, Kaiet Rodriguez.

Sortie Dvd France: 24 Novembre 2010. Sortie salles Espagne: 15 Janvier 2010

FILMOGRAPHIE: Gabe Ibanez est un réalisateur espagnol, né le 7 Juin 1971 à Madrid.
2009: Hierro


A la suite de la disparition inexpliquée de son fils sur un ferry, une mère décide de partir à sa recherche mais se retrouve plongée dans un désarroi paranoïaque.

Pour un premier film, le réalisateur Gabe Ibanez opte pour un fantastique éthéré sous couvert d'un drame psychologique intimiste. Au suspense lattent avare en péripéties, Hierro privilégie surtout un climat d'étrangeté prégnant sous l'égide d'une mère démunie, persuadée que son fils est resté en vie à la suite de sa disparition. S'agit-il d'un enlèvement ou d'un accident mortel ? Le rythme lancinant découlant des va-et-vient successifs d'une héroïne perdue au milieu d'un archipel et le manque d'aplomb de la réalisation risquent toutefois de rebuter certains spectateurs. Qui plus est, sa structure narrative indécise manque de conviction pour nous convaincre pleinement de son dénouement prévisible. Les quidams suspicieux étant mal exploités dans leur autorité hostile et leur potentielle culpabilité. Toute en fragilité humaine, l'actrice Elena Aneya véhicule une inévitable empathie dans le combat d'une mère désespérée à daigner retrouver son fils. Elle réussit avec sobriété à provoquer une émotion candide dans son instinct maternel subordonné à l'amour d'un enfant.


La mer des larmes
Si Hierro ne convainc pas pleinement, faute d'un scénario mal ficelé et d'un rythme un peu trop languissant, il réussit tout de même à provoquer une certaine émotion et un intérêt périodique au fil de séquences oniriques imprégnées d'une ambiance feutrée. En outre, son épilogue salvateur renoue avec une poésie diaphane lors d'une séquence fantasmagorique absolument bouleversante. En résulte un drame intimiste bancal qui manque de persuasion mais insuffle tout de même quelques bonnes idées et une certaine émotion au fil du cheminement hasardeux d'une héroïne déchue.

Dédicace à Cid Orlandu
20.04.13
Bruno Matéï

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