mardi 18 décembre 2012

LE HOBBIT: un voyage inattendu (The Hobbit)


                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site hobbitmovienews.com

de Peter Jackson. 2012. 3h05. Avec Martin Freeman, Ian McKellen, Benedict Cumberbatch, Richard Armitage, Andy Serkins, Cate Blanchett, Christopher Lee, Hugo Weaving, Elijah Wood, Graham McTavish.

Sortie salles France: 12 Décembre 2012. U.S: 14 Décembre 2012

FILMOGRAPHIE: Sir Peter Robert Jackson est un réalisateur, producteur et scénarise néo-zélandais, né le 31 Octobre 1961 à Pukerua Bay, North Island (Nouvelle-Zélande).
1987: Bad Taste. 1989: Les Feebles. 1992: Braindead. 1994: Créatures Célestes. 1995: Forgotten Silver. 1996: Fantômes contre fantômes. 2001: Le Seigneur des Anneaux. 2002: Les Deux Tours. 2003: Le Retour du Roi. 2005: King-Kong. 2009: Lovely Bones. 2012: Le Hobbit: un voyage inattendu. 2013: Le Hobbit: la Désolation de Smaug. 2014: Le Hobbit: Histoire d'un aller et retour.


11 ans après sa légendaire trilogie des anneaux, Peter Jackson renoue avec l'héroïc fantasy de J. R. R. Tolkien pour nous narrer cette fois-ci une chasse au trésor préalablement survenue 60 ans avant la découverte de l'anneau ! Un soir, Bilbon Sacquet, paisible hobbit, est recruté par treize nains et le magicien Gandalf. Afin de récupérer l'or d'une forteresse gardé par un dragon, nos valeureux héros vont devoir traverser un périple semé d'embûches et d'antagonistes belliqueux pour accéder à la montagne solitaire.


De prime abord, si certains spectateurs auront à reprocher son côté puéril et conciliant, le roman originel rédigé à la fin des années 20 et au début des années 30 n'avait d'autre but que de divertir les enfants du célèbre romancier. Il s'agit donc d'un prélude à l'univers cher de l'écrivain, une première oeuvre explorant l'univers de la Terre du Milieu. Son succès fut d'ailleurs si fructueux qu'une suite, le Seigneur des anneaux, fut rapidement mise en chantier. Ode à l'altruisme inscrit dans les valeurs de la fraternité et à l'autonomie de pouvoir transcender sa routine usuelle, initiation au courage, au goût du risque pour accéder à l'ultime victoire, Le Hobbit est une odyssée fantastique vu à travers la personnalité d'un paisible pèlerin. Un individu vertueux entraîné malgré lui par la main d'un cortège de nains à l'esprit d'équipe et d'héroïsme empli de frénésie. A la manière de son remake King-kong, Peter Jackson s'alloue d'une générosité sans égale pour nous illustrer avec bravoure une quête au trésor rempli d'aventures échevelée et d'action homérique. Que ce soit les attaques récurrentes des orques belliqueux, la traversée inquiétante d'une forêt empoisonnée, la première rencontre avec le schizophrène Gollum (dépouillé de son anneau invisible !), l'altercation des hommes de pierre, l'apparition du nécromancien et surtout le repère de l'antre des Trolls. Si la première partie pittoresque laisse présager une aventure futile plutôt attendrissante dans son humour bon enfant, la suite des enjeux se révèle beaucoup plus intense et captivante pour nos héros compromis aux rixes d'antagonistes toujours plus pugnaces et sanguinaires. A ce titre, la dernière heure étourdissante de vigueur épique laisse place à de furieux moments de bravoure proprement anthologiques sous la caméra virtuose d'un Peter Jackson totalement maître de son art !


Chaque protagoniste qui empiète le récit s'avère attachant dans leur sens de camaraderie, leur crainte d'échouer mais aussi et surtout leur entrain à combattre sans abdiquer des rivaux sans vergogne. Leurs ennemis patibulaires remplis de haine et de fiel sont caractérisés par des êtres monstrueux toujours aussi charismatiques dans leur physionomie fétide. Mention spéciale à la créature Gollum, encore plus impressionnante dans son réalisme famélique, et au chef ventripotent des Trolls, immonde leader plein d'orgueil et de gouaille insolente. Mais le personnage le plus attrayant s'avère sans nulle doute Bilbon Sacquet, incarné par l'excellent Martin Freeman. A travers son personnage indécis épris de contrariété pour s'engager dans une guerre sempiternelle et fuir la sérénité du cocon douillet, l'acteur laisse exprimer une capacité exutoire à réprimer les affres de l'angoisse pour mieux présager une singulière destinée. Visuellement splendide dans ses immenses décors de paysages édéniques ou de contrées maléfiques et déployant avec une évidente générosité des séquences d'action gargantuesques (la bataille cinglante dans l'antre des Trolls), Peter Jackson réussit une fois de plus à enchanter sans fioriture le spectateur ayant su préserver son âme d'enfant. 


En dépit d'un petit air de déjà vu, Bilbo Le Hobbit est suffisamment flamboyant, homérique et magique dans son sens du divertissement prodige pour contenter les plus réfractaires à cette nouvelle trilogie. S'il n'atteint pas le lyrisme, la grâce et la sombre densité du Seigneur des Anneaux, il véhicule néanmoins un pouvoir de fascination prégnant au cours des vicissitudes incessantes allouées à nos petits héros indéfectibles ! Grandiose, émotif et purement divertissant !

Le Hobbit 2: http://brunomatei.blogspot.fr/2014/01/le-hobbit-la-desolation-de-smaug-hobbit.html
Le Hobbit 3: http://brunomatei.blogspot.fr/…/le-hobbit-la-bataille-des-5…

18.12.12
Bruno Matéï

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