lundi 5 novembre 2012

THE AMAZING SPIDER-MAN

Photo empruntée sur Google, appartenant au site culturopoing.com

de Marc Webb. 2012. U.S.A. 2h16. Avec Andrew Garfield, Emma Stone, Rhys Ifans, Denis Leary, Irfan Khan, Martin Sheen, Sally Field, Campbell Scott, Embeth Davidtz.

Sortie salles France: 4 Juillet 2012. U.S: 3 Juillet 2012

FILMOGRAPHIE: Marc Webb est un réalisateur américain né le 31 Août 1974.
2009: 500 jours ensemble
2012: The Amazing Spider-man


Trois après son premier long, 500 jours ensemble, le réalisateur Marc Webb entreprend la tâche délicate de succéder au réalisateur prodige Sam Raimi pour relancer la franchise de Spider-man. Indubitablement, les fans du genre et même le spectateur lambda auraient pu craindre le pire à l'annonce de ce reboot rapidement mis en chantier. Mais le résultat inespéré dépasse toutes les frêles espérances ! Cet Amazing Spider-man est une bande dessinée live aussi fougueuse, vertigineuse et fantastique que les trois volets de Raimi ! Un véritable enchantement perpétuel dans son alliage de romance aux personnages bien dessinés et d'action explosive pour des prouesses techniques ahurissantes. Synopsis wikipedia: Peter Parker est un adolescent combattant le crime sous le nom de Spider-man après avoir été piqué par une araignée transgénique dans les laboratoires Oscorp. Chassé par les autorités sous les ordres du capitaine Stacy, le père de sa petite amie Gwen, Peter tente de sauver New-York du Docteur Connors, l'ex-associé de son père métamorphosé en créature reptilienne, le Lézard.



Le scénario structuré en trois parties (la découverte et l'apprentissage des pouvoirs de Spider-man, sa quête vindicative pour retrouver le meurtrier de son oncle puis sa confrontation dantesque avec un lézard géant) captive et ne faiblit jamais par le dynamisme d'une mise en scène inspirée. En outre, Marc Webb prends le temps de développer les divers personnages du film. Les relations conflictuelles entre Peter et ses ascendants, ou avec celui du père de Gwen, ne manquent pas de densité humaine. L'ambition du scientifique provoque empathie par son flegme rassurant mais appréhension dans ses recherches pernicieuses sur la régénération corporelle. La romance idyllique parait aussi moins docile et puérile que dans la trilogie de Raimi. L'humour est notamment plus insolent et extériorise même parfois des éclats de rire hilarants. L'apprentissage aux supers pouvoirs développés par Peter à la suite d'une morsure d'araignée transgénique donnent lieux à des réparties fertiles en estocades bondissantes et brimade revancharde (le relation orageuse avec Flash). Là encore, les Fx ahurissants déploient des séquences de voltige d'une agilité hallucinée quand Spider-man doit se déplacer d'un immeuble à un autre à l'aide de biocables extensibles. Ses séquences pertinentes paraissent en l'occurrence beaucoup plus fluides et spectaculaires qu'il y a dix ans.
Pour parachever, la dernière partie érigée en confrontation dantesque face à un lézard toujours plus surdimensionné élabore des séquences d'anthologie démesurées à base d'explosions urbaines et de combats acrobatiques titanesques ! A couper le souffle !


Dans le rôle de l'homme araignée, Andrew Garfield s'en tire haut la main pour succéder à Tobey Maguire ! Un peu plus railleur, impudent et provocateur dans sa quête vindicative et celui de contrecarrer un lézard géant, l'acteur ne manque pas d'ironie mesquine à combattre ses adversaires et par la même occasion brimer les forces de l'ordre. Sa compagne Gwen Stacy incarnée par Emma Stone se révèle peut-être un peu trop austère et manque de densité humaine dans sa personnalité suffisante mais réussit tout de même à susciter une émotion face à l'attachement attendrie de son super-héros. Pour se mesurer à Spider-man, Rhys Ifans est stupéfiant et équivoque dans son rôle de scientifique bicéphale désireux de tester un produit génétique afin de régénérer l'amputation de son membre droit. En lézard humanoïde géant, il dévaste tout sur son passage pour tenter d'expérimenter sur la population ce même composé. Les effets visuels conçus en CGI sont absolument bluffants de réalisme dans chacune de ses apparitions. D'autant plus que son apparence reptilienne est exacerbée par la rancoeur humaine d'un regard vindicatif victimisé par une invalidité. Je garde notamment un souvenir ému face à la prestance de Sally Field (inoubliable interprète de Norma Rae et les Moissons du Ciel), dans celle d'une tante empathique, férue d'amour maternelle et d'inquiétude pour Peter. Enfin, Martin Sheen s'investit avec bonhomie dans la peau d'un paternel puriste, désireux d'inculquer à Peter sa pédagogie morale vouée à la déférence et au dépassement de soi.


Homérique, jouissif en diable et terriblement exaltant, The Amazing Spider-man est une nouvelle réussite inespérée de la part d'un réalisateur novice, prouvant déjà sa virtuosité indiscutable à se réapproprier trop tôt d'une franchise notoire. Et Andrew Garfield est absolument criant de conviction pour donner chair à son personnage. Celui d'un adolescent revanchard bafouant avec dérision la déontologie des forces de l'ordre et d'un super-héros véloce protégeant une population exposée à l'arrogance d'un mutant reptilien. Époustouflant !

05.11.12
Bruno Matéï


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