vendredi 2 novembre 2012

DRACULA 1931 (version espagnole)

Photo empruntée sur Google, appartenant au site mexnoir.blogspot.com

de George Melford. 1931. Espagne. 1h43. Avec Carlos Villarias, Lupita Tovar, Barry Norton, Pablo Alvarez Rubio, Eduardo Arozamena, José Soriano Viosca.

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: George Melford est un réalisateur, acteur, scénariste et producteur américain, né le 19 Février 1877 à Rochester (Etats-Unis), décédé le 25 Avril 1961 à Hollywood (Californie).
1911: Arizona Bill. 1913: The Struggle. 1915: Young Romance. 1915: The Unknown. 1917: The Cost of Hatred. 1917: On the level. 1918: The Source. 1919: A sporting chance. 1921: Le Cheik. 1924: Big Timber. 1928: Lingerie. 1929: The Woman i love. 1931: Dracula. 1931: The Viking. 1937: Jungle Menace. 1946: Jungle Terror.


Mr Renfield a rendez-vous dans un château situé aux confins de la Transylvanie. Le voyage n’est pas sans mystère, puisque le sympathique agent immobilier se heurte bien vite à l’effroi des habitants de la région. En effet, un terrible vampire hante encore le pays, et le danger qu’il symbolise n’a d’égal que sa cruauté. Sur place, le comte Dracula accueille le voyageur et lui offre restauration et confort. Mais Renfield est bientôt sous l’emprise maléfique du vampire, et tous deux repartent pour l’Angleterre. Une vague de crimes étranges vient alors secouer Londres...


Tourné au même moment que le chef-d'oeuvre de Tod Browning (essentiellement de nuit puisque la journée était impartie à l'équipe us), Dracula eut droit à une version ibérique pour son exportation à l'étranger. Comme le doublage n'était pas encore inventé à cette époque, les producteurs ont décidé de tourner une seconde version en langue espagnole avec une toute autre équipe et des acteurs différents. Seuls, le scénario et les décors restaient inchangés. Exit donc Bela Lugosi dans son rôle emphatique de prince des ténèbres et place à Carlos Villarias qui le remplace avec un jeu grimaçant impayable. De mon point de vue personnel, ce pseudo remake plus long de 29 minutes s'étire inutilement, faute de bavardages languissants et d'une interprétation peu convaincante (Eduardo Arozamena fait pâle figure dans la peau de Van Helsing). Seule, la prestance délirante de Pablo Alvarez Rubio tire son épingle du jeu dans celui d'un déficient mental assujeti à Dracula. Son jeu outré permet d'insuffler un peu de vigueur et d'égayer la galerie parmi l'assemblée de protagonistes hautains. A la limite de la blague risible, cette curiosité peine donc à susciter un intérêt tant la lenteur du récit et les comédiens ternes n'apportent pas la densité nécessaire pour captiver le spectateur apathique.
Je ne vais donc pas m'attarder sur cette version inutile qui m'a profondément déçu alors que certaines sources osent prétendre qu'elle dépasse l'oeuvre emblématique de Tod Browning. C'est dire à quel point le chef-d'oeuvre d'origine était habité par l'interprétation légendaire d'un Bela Lugosi cabotin au pouvoir magnétique prédominant.

Je vous laisse avec une autre critique tout à fait appropriée à mon goût pour dénoncer en détails cette snobe supercherie.
http://www.dvdclassik.com/critique/dracula-melford

02.11.12
Bruno Matéï


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