vendredi 5 août 2011

POLTERGEIST 3


de Gary Sherman. 1988. U.S.A. 1h44. Avec Tom Skerritt, Nancy Allen, Heather O'Rourke, Zelda Rubinstein, Lara Flynn Boyle, Kipley Wentz, Richard Fire, Nathan Davis, Roger May, Paul Graham, Meg Weldon.

Sortie Salle en France le 10 Aout 1988. U.S.A: 10 Juin 1988.

FILMOGRAPHIE: Gary A. Sherman est un réalisateur, scénariste et producteur américain né en 1943 à Chicago dans l'Illinois.
1972: Le Métro de la mort, 1981: Réincarnations, 1982: Descente aux enfers, Mystérious Two (TV film), 1984: The Streets (TV film), 1987: Mort ou Vif, 1988: Poltergeist 3, 1990: Lisa, After the Shock, 1991: Murderous Vision (TV film).

                           

Bruce et Patricia Gardner ont recueilli leur nièce, la petite Carol Anne, afin de lui faire oublier les visions de cauchemars qui la hantent. Mais la peur progresse au fur et à mesure que des événements étranges se produisent dans la tour où habitent les Gardner. Carol Anne voit resurgir son sinistre persécuteur, le prêcheur Kane, qui l'invite à le rejoindre dans l'au-delà. La fidèle Tangina, dotée de quelques pouvoirs surnaturels, tente de secourir la fillette.

                           

Pour faire concis, Poltergeist 3 est un mauvais film encore plus probant qu'à l'époque de sa sortie. Après un second volet assez médiocre, mais néanmoins sympathique par son esthétisme soigné, quelques scènes chocs impressionnantes et surtout le personnage iconique du pasteur véreux, Gary Sherman (inoubliable réal du Métro de la Mort, Vice Squad et surtout Réincarnations) prend la relève pour tenter de renouer avec la qualité du 1er volet. Après une première demi-heure quelque peu attrayante dans son ambiance gentiment inquiétante, le film va peu à peu se discréditer et s'empiéter dans une intrigue vaine complètement éculée malgré la bonne idée des miroirs déformants et d'une condition climatique glaciale matérialisée par les forces de l'au-delà ! L'idée couillue que l'enfer n'est plus qu'un royaume de glace était néanmoins beaucoup mieux exploitée dans le sympathique 976 Evil de Robert Englund. Les 40 dernières minutes vont enfoncer le clou dans ses maladresses imposées, faute d'un scénario inepte de "ouh fais moi peur" de pacotille avec une partie de cache-cache redondante et rébarbative entre les forces du Mal et nos héros piégés en interne d'une gigantesque tour de verre. Les excellents comédiens Tom Skerritt et Nancy Allen se demandent eux mêmes ce qu'ils sont venus foutre dans cette galère tant leur jeu risible sombre dans la parodie implicite, sans oublier certains personnages stéréotypés (l'hypnotiseur ou la médium naine, Zelda Rubinstein, d'ailleurs sélectionnée aux Razzy Awards). La scène réfrigérante de l'assaut des voitures congelées, coursant notre couple dans un parking souterrain, est sans doute le moment nanardesque le plus impayable du film. Malencontreusement, le score musical apathique donne l'impression lui aussi d'enfoncer le clou du rythme monocorde. A sauver, quelques scènes d'angoisse assez réussies dans sa première partie, l'interprétation toujours convaincante de la petite Heather O'Rourke et des FX ambitieux du plus bel effet.

                          

Une suite complètement à côté de la plaque donc, faute d'un scénario archi convenu (Sherman y est crédité parmi deux comparses !) et d'une mise en scène jamais inspirée, même si largement défavorisée par des conditions de tournage excécrables. Ce qui, du coup, permet de rehausser le niveau trivial du second volet.

In memoriam: Heather O'Rourke mourra peu après la fin du tournage d'un choc septique causé par la maladie de Crohn, à l'âge de 12 ans.

06.08.11
Bruno Matéï.

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