dimanche 6 mars 2011

IRON MAN 2

                                 

de Jon Favreau. 2010. U.S.A. 2H05. Avec : Don Cheadle, Robert Downey Jr, Scarlett Johansson, Gwyneth Paltrow, Sam Rockwell, Mickey Rourke.

BIO: Jon Favreau (surnommé Favs) est un acteur, producteur, réalisateur et scénariste américain, né le 19/10/66 à New-York.
Après avoir réalisé Zathura : une aventure spatiale en 2005, c'est à lui que l'on doit le premier volet d'Iron Man qui avait surpris son monde avec ce nouveau super-héros flambant neuf retransmis sur pellicule qui devait tant à la géniale interprétation de Robert Downey Junior.
Iron Man 2 est son cinquième long-métrage.

L'ARGUMENT: Après avoir divulgué au monde entier qu'Iron Man et Tony Stark ne font qu'un, son gouvernement américain qui rêve de concevoir une nouvelle armée du futur souhaite un compromis avec notre héros pour lui soumettre de dévoiler les secrets de fabrication de son armure atypique. Mais Tony Stark refuse, craignant que sa nouvelle technologie ne tombe entre de mauvaises mains.
Alors qu'à l'horizon, un nouveau partenaire épris de vengeance est fermement décidé à annihiler Iron Man.

                   

BAUME AU COEUR.
Dire que l'on attendait cette suite alléchante (aidée d'une bande annonce prometteuse) avec une réelle impatience et curiosité est un doux euphémisme tant le premier volet avait su nous surprendre. Avec cette sincère volonté, cette part de rêve de délivrer un excellent spectacle haut en couleurs dégageant un souffle d'évasion et d'émotion plutôt surprenant et trop rare dans le genre Marvelisé ciblé ados, si souvent orthodoxe, balisé et puéril (catwoman, les 4 fantastiques, daredevil, transformers, Elektra, Superman return, Punisher, Ghost Rider, Wolverine, etc...)
Le spectacle intense et énergique était aussi rehaussé par l'interprétation innée de Robert Downey Junior pour incarner ce nouveau super-héros charismatique à la carrosserie de rouge classieux. Un homme surhumain en demi-teinte, mi polissé pour sa droiture envers sa société, inventeur de génie, vendeur d'armes, playboy milliardaire et mi cynique dans son sarcasme après l'enfilement de sa combinaison, eu égard de son gouvernement imbus de pouvoir, prêt à lui accorder n'importe quelle faveur.

                   

Dès le début en fanfare pour une célébration attendue, on entre avec un bonheur retrouvé dans l'univers de Tony Stark et la séquence suivante du circuit automobile qui va intervenir furtivement nous exprimera une patine d'enfer devant le spectacle accordé à grand renfort de lassos électriques fouettés sur des automobiles sectionnées en deux ou explosées en plein vol. Pour exacerber cette séquence d'action impressionnante, il fallait bien un méchant prodigue de la trempe de Mickey Rourke pour la contenir et ainsi créer une probabilité de réalisme dans les séquences chocs délivrées, aidées par des FX en CGI bluffants.

La suite va tranquillement s'atténuer dans l'action survoltée après l'évasion du méchant de service pour nous faire partager les états de conscience de Tony Stark. Un super-héros toujours aussi humanisé, épris d'une belle épaisseur psychologique dans ses états d'âmes torturés à cause d'un souci de santé qui pourrait lui causer sa perte ainsi que l'avenir du monde en tant que sauveur de l'humanité. Penchant pour l'alcool, auto-destruction, sarcasme de son amour propre et fuite éperdue de son personnage héroïque vers une parodie de pacotille enlacé de donzelles fantasmées et éméchées.
C'est cette grosse partie psychologique, cette longue transition qui aurait un peu trop tendance à sombrer dans l'oubli du spectacle explosif auquel on s'était donné en droit d'attendre après la renommée et la grosse bouffée d'air frais du premier volet dans l'univers du super héros infaillible, seul contre tous.

C'est sans compter sur un duo hermétique interprété par Samuel L. Jackson et Scarlett Johansson qui viendront remettre dans le droit chemin notre héros tourmenté, s'apitoyant sur une lâcheté défaitiste . A moins que le souvenir de son père ambitieux lui permettra de se resituer dans une moralité spéculative.

D'autant plus qu'Ivan Vanko, le russe épaulé par un traitre du gouvernement est entrain de planifier, confectionner avec ses partenaires corrompus une imposante armée de robots ultra perfectionnés.
C'est dans cette dernière demi-heure retrouvée que nous aurons droit à notre quota de séquences vertigineuses, impeccablement réalisées dans un festival pyrotechnique sons et lumières à couper le souffle. Même si la confrontation entre Mickey Rourke et Robert Junior aurait gagné à être un peu plus étoffée dans leur ambition personnelle et leur caractère commun.

                   

On retrouve en tous cas avec bonheur égal un Robert Downey Junior toujours aussi attachant, bondissant, fantasque et plein d'humour dans son personnage héroïque rendu aujourd'hui plus fébrile dans son rôle du sauveur solitaire mis en cause par une faille technologique essentielle située au coeur derrière l'armure d'acier.
Le grand méchant loup, Ivan Vanko campé par le génial Mickey Rourke est parfaitement à l'aise dans le rôle d'un russe affirmé par sa gueule cassée et d'une bouille gonflée par l'alcool, envenimé par la vengeance à cause du décès de son père auquel il portera l'entière responsabilité à son partenaire idôlatré Iron Man. Dommage que sa prestance ne soit pas assez régulière et imposante dans ses ambitions dantesques et sa détermination à enrayer le bienfaiteur des humbles.

Samuel L. Jackson dans un court rôle de borgne vêtu de noir n'avait pas vraiment lieu d'être et se révèle plutôt terne et transparent. Tandis que son équipière de charme imposée par la séduisante Scarlett Johansson ajoute un charme certain à l'entreprise de choc dirigée par la nouvelle présidente en revue, la toute aussi charmante et doucereuse Gwyneth Paltrow, discrètement élégante.

Surtout que les talents acrobatiques de combats au corps à corps de la nouvelle veuve noire sexy se révèlent particulièrement agiles dans l'art d'appréhender l'ennemi.

                   



MI-FIGUE MI-RAISIN.

Iron Man 2 n'est pas la suite explosive annoncée et se révèle loin d'égaler le premier volet à cause d'un scénario pas assez fourni, manquant de vigueur, un peu longuet en milieu de métrage et se révélant en fin de compte sans surprise malgré une mise en scène soigneusement structurée et ses fx renversants.
De plus, certains personnages éloquents manquent de consistance comme Samuel L. Jackson ou surtout Mickey Rourke pourtant excellent mais pas assez exploité ni schématisé dans la psychologie de son personnage créé.
Paradoxalement, on ne ressort pas non plus de la projection pleinement déçu grâce à ces quelques séquences d'actions formidablement dirigées, l'interprétation toujours aussi jouissive de Robert Downey Junior et l'efficacité certaine d'un récit bien mené quoiqu'assez académique et même si l'effet de surprise ne joue plus. Un bon spectacle ludique malgré cette ambivalence, cette demi-mesure d'avoir été tout aussi déçu.
En attendant le 3è volet toujours réalisé par Jon Favreau...

08.09.10

2 commentaires:

  1. Mi figue mi raisin,tout pareil!!! Et c'est bien dommage...en revanche Favreau ne réalise plus le 3.Donc affaire à suivre!

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  2. J'ai trouvé les deux excellents. Un feu d'artifice où action et humour forment un couple parfait. Quant à Downey Jr., ce type est un monument. Le Dustin Hoffman de sa génération. J'en veux encore ! Vivement le numéro 3 !

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