vendredi 25 février 2011

127 HOURS


de Danny Boyle. 2010. Angleterre / U.S.A. 1h32. Avec James Franco, Kate Mara, Lizzy Caplan, Amber Tamblyn, Treat Williams, Kate Burton, Darin Southam, Peter Joshua Hull, Elizabeth Hales, Tye Nelson

Sortie salles France: 23 Février 2011.  U.S.A: 5 Novembre 2010

FILMOGRAPHIE: Danny Boyle est un réalisateur britannique, né le 20 octobre 1956 à Manchester (Royaume-Uni). 1994 : Petits meurtres entre amis (Shallow grave) ,1996 : Trainspotting, 1997 : Une vie moins ordinaire (A Life less ordinary),2000 : La Plage (The Beach),2002 : 28 Jours plus tard (28 Days Later),2004 : Millions, 2007 : Sunshine, 2008 : Slumdog Millionaire, 2010 : 127 Hours, 2013 : 28 mois plus tard.


Il faut d'abord souligner que Danny Boyle eut l'idée de mettre en scène cette incroyable histoire depuis plus de 4 ans. Il s'est également entrepris à l'écriture du scénario avec la collaboration de Simon Beaufoy, d'après l'autobiographie Plus fort qu'un roc (Between a Rock and a Hard Place) d'Aron Ralston Il s'agit de l'histoire véridique d'un alpiniste américain de 27 ans victime en Mai 2003 d'un accident durant une randonnée dans le Blue Canyon de l'Utah. Il resta bloqué dans une crevasse pendant précisément 6 jours et 5 nuits. Un jeune alpiniste parti en randonnée dans les gorges de l'Utah se retrouve emprisonné dans la crevasse d'un canyon, le bras coincé suite à l'éboulement d'un rocher. Pris au piège et livré à lui même, Aron Ralston va tenter par tous les moyens de se sortir de sa prison. 



Filmé à la manière d'un doc parmi la présence d'un seul acteur évoluant autour d'un décor limité, Danny Boyle nous emmène droit en enfer auprès d'une leçon de courage et de survie plutôt singulière. L'épreuve de force d'un alpiniste perdu au milieu de nulle art, un témoignage essentiel  sur l'incroyable capacité humaine à dépasser ses propres limites et ainsi braver, défier la mort en s'y opposant coûte que coûte. Ce long calvaire de 127 heures octroyé à Aron Ralston s'avère sous l'oeil de Danny Boyle une expérience humaine et viscérale d'une intensité sensorielle. En proliférant les  plans serrés sur le visage chétif du héros, cette épreuve surhumaine et cauchemardesque se révèle d'un réalisme vertigineux. Durant 1h30, nous allons vivre et subir les interminables minutes d'un homme seul encastré en interne d'un gouffre. Un athlète handicapé d'un membre mais délibéré à se battre jusqu'au dernier ressort ! Introspection sur la thématique de la survie, la maîtrise de l'esprit et la faculté de pouvoir s'adapter à une situation extrême en s'opposant à la mort, Aron Ralston tentera de se dépêtrer du piège avec une pugnacité surhumaine. Et ce malgré ses contraintes telles que la solitude, la peur de l'échec et donc de la mort, l'anxiété, l'hypothermie, la déshydratation, la faim, les intempéries, son corps en décrépitude et les hallucinations davantage palpables faute de  organisme physique Fort de sa dimension humaine en baroudeur de l'extrême, James Franco nous insuffle ses émotions bigarrées avec une intensité viscérale aussi bien expressive que couillue. A l'instar de sa conclusion cinglante !


Criant d'authenticité, claustrophobe en diable, sensoriel, pragmatique et viscéral, 127 Hours relate avec une vertigineuse intensité et souci de réalisme "naturel" une expérience humaine salutaire.  Porté à bout de bras par James Franco transi d'émoi sous le pilier d'une réalisation à la fois solide et inventive (notamment ses plages de poésie), 127 Hours laisse en exergue un hymne à la vie, au surpassement de soi et à l'amour avec une originalité inattendue ! 

* Bruno
02.02.11

2 commentaires:

  1. un véritable hymne à la survivance, un solide drame humain, doté d'une mise en scène immersive, qui contribue à la réussite de ce "127 heures".

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